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Dans le Gévaudan, un musée pas comme les autres

Publié le , par Sarah Hugounenq

De tous les chefs-lieux de département français, Mende était le dernier privé de musée digne de ce nom. Après deux ans de travaux et une réflexion visant au rayonnement du territoire, une sélection de cinq cents pièces réinterroge la catégorisation des collections.

© Ville de Mende Dans le Gévaudan, un musée pas comme les autres
© Ville de Mende
Était-ce un chien anthropophage  ? Une meute de loups carnassiers  ? Ou encore une hyène tachetée  ? La «Bête du Gévaudan», qui faucha une centaine de vies sur le territoire de la Lozère dans la seconde moitié du XVIII e   siècle, continue d’intriguer autant qu’elle nourrit l’imaginaire. Partie intégrante de l’identité de la région, sa légende ne pouvait échapper au nouveau musée que la Ville de Mende, qui le gère depuis 2010, vient de s’offrir. La salle dédiée résume à elle seule les partis pris muséographiques opérés. En un tournemain, l’accrochage traditionnel d’un musée des beaux-arts vole en éclats. La Bête est en effet cernée de toutes parts  : les frises chronologiques et les cartes documentent les attaques vérifiées. Les collections liées à la chasse racontent la violence de la riposte des habitants. Les objets du quotidien, disques, boîtes à biscuits et autres assiettes à l’effigie du monstre, trahissent l’imprégnation d’un territoire dont l’identité ne se dissocie plus du mythe. Quant à ses représentations peintes ou gravées au cours des siècles, jusqu’à la sculpture menaçante de fil et de poussière commandée à Lionel Sabatté  (né en 1975), elles incarnent la fascination pour…
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