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Cyrille Gouyette passe le street art au filtre de l’histoire de l’art

Publié le , par Stéphanie Pioda

Historien de l’art, chargé de mission au musée du Louvre, commissaire d’exposition, conseiller artistique du M.U.R. Bastille..., Cyrille Gouyette multiplie les casquettes et crée des points entre l’art classique et le street art.

© PHOTO DAVID MORELLO Cyrille Gouyette passe le street art au filtre de l’histoire de l’art
© PHOTO DAVID MORELLO
Quelle définition pourrait-on donner à cet art de la rue en 2022  ? Il est difficile d’en donner une, tant la réalité est protéiforme. La façon dont j’identifierai le mieux le street art est l’importance de son rapport à l’espace extérieur, à l’architecture, à la rue, en ville mais aussi à la campagne, indépendamment de toute question technique, que l’on choisisse la bombe aérosol, le pochoir ou le collage… ce qui n’empêche pas d’y associer très logiquement une œuvre d’atelier qui en soit le pendant. Si un artiste coupe les ponts avec la rue et se limite à un travail d’atelier, change-t-il de « statut »  ? Je pense que l’étiquette va le suivre, à son corps défendant. Certains cherchent à s’en détacher, mais quand on a commencé dans la rue, les œuvres restent nourries de son énergie et gardent souvent une référence au graffiti. Les frontières sont floues car elles n’ont pas été définies par les institutions, qui au départ ont pu parler de land art, d’art contextuel ou situationniste. C’est le marché qui a inventé ce terme de « street art ». Ensuite, il faut reconnaître que ces artistes sont contemporains, alors peut-être pourrait-on les appeler artistes « contempurbains »  ? L’intérêt de la plupart des œuvres tient au contexte,…
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