Manuscrits, correspondances et éditions rares, ou encore dessins et peintures forment ce fonds hétéroclite mais cohérent. La prochaine session de vacations en dévoile des pans exceptionnels, surtout artistiques et historiques.
C’est désormais un rendez-vous parisien très attendu : la dispersion à épisodes du fonds colossal de la société Aristophil reprend ce printemps, avec un opus, quatrième du nom, tout aussi étoffé que les précédents. Pilotée par les quatre maisons de ventes aux enchères Aguttes, Artcurial, Drouot Estimations et Ader réunies sous le sigle OVA («Opérateurs de ventes pour les collections Aristophil»), la session est découpée en sept vacations, qui ne nécessiteront pas moins de cinq jours. Obéissant à une volonté de classement instaurée dès l’origine, elle s’ordonne cette fois autour de deux thèmes centraux, les beaux-arts et l’histoire, tout en revenant encore sur la littérature, tant les réserves semblent inépuisables en ce domaine. Grande nouveauté de cette séquence : le dévoilement, en deux ventes successives, de dessins et de peintures qui vont subtilement dialoguer avec des écrits de leurs auteurs. Le lundi 1 er avril, Aguttes présentera ainsi un courrier de février 1890 signé de Vincent Van Gogh : «Une lettre vraiment capitale, souligne l’expert Thierry Bodin, car écrite au premier critique qui reconnut son génie, Albert Aurier.» Estimée 80 000/100 000 €, elle fera écho au dessin contemporain d’un Champ de blé fermé par un mur… . Croqué à l’asile de Saint-Rémy-de-Provence, ce dernier devrait s’appréhender autour de 250 000/300 000 €. Autre résonance savante, celle donnée par les huit toiles d’ Henri Martin dont Le Bassin , acheté 929 400 € lors de la vente de la collection Paul Riff, par Rennes Enchères en avril 2012, et ici estimé 300 000/500 000 € à sa correspondance avec Émile Toulouse, d’environ 680 pages, accessible autour de 12 000 €. Quant à Pierre-Auguste…
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