Vente le
05 décembre 2022 - 14:30 (CET) -
32, place des Lices - 35000 Rennes
Un air de vacances régnait à Rennes, insufflé par les deux maîtres, l’impressionniste et le postimpressioniste, bien loin de l’ascétisme d’un autoportrait de Bernard Buffet.
Claude Monet (1840-1926), Étretat, porte et falaise d’Aval, 1864, huile sur toile rentoilée non signée, 28 x 50 cm. Adjugé : 381 000 €
Claude Monet (1840-1926), Étretat, porte et falaise d’Aval, 1864, huile sur toile rentoilée non signée, 28 x 50 cm. Adjugé : 381 000 €
381 000 € ont été nécessaires pour emporter cette toile due à Claude Monet et montrant Étretat, porte et falaise d’Aval (voir l'article Étretat, un lieu d’inspiration pour Claude Monet de la Gazette n° 43, page 36). Brossée en 1864, l’œuvre non signée (28 x 50 cm) rappelle la fascination éprouvée par le jeune artiste devant le spectacle des falaises de cette bourgade, devenue en quelques années une station balnéaire très courue, en particulier par les peintres. Ce paysage, passé par de nombreuses et célèbres collections (telle celle, parisienne, du baron Denys Cochin) est bien répertorié, puisqu’on le retrouve dans le catalogue raisonné de Claude Monet par Daniel Wildenstein (éditions Taschen, 1996), volume 2, n° 22b. Pour 190 500 €, on changeait de région, quittant la mer pour la campagne, avec l’huile sur toile vibrante d’Henri Martin, intitulée Le Vert à Labastide-du-Vert en fin d’hiver et signée (107 x 85 cm). Le peintre postimpressionniste, qui séjournait tous les printemps dans cette commune rurale, a peint à de très nombreuses reprises la petite rivière se jetant non loin de là, dans le Lot. Précisons encore qu’un certificat de Cyrille Martin accompagnait l’œuvre. Ce coin du Sud-Ouest aux couleurs chaudes tant aimé, on le retrouvait encore à travers un Paysage du Lot, daté 1920. La toile (67 x 98 cm), incluse dans les archives Henri Martin s’élevait jusqu’à 82 550 €. Tenant d’une radicalité formelle, Bernard Buffet était aussi de la partie, avec une toile datée 1981 : son Autoportrait (130 x 89 cm) ; dotée de l’indispensable certificat de Maurice Garnier établi le 19 novembre 1997, la figure ascétique inscrivait 177 800 € (voir l'article Un autoportrait de Bernard Buffet de la Gazette n° 43, page 241).
Maison ancienne a été peinte à l’automne 1913, lors du premier des cinq voyages d’études de l’artiste en Bretagne. Henri Le Sidaner travailla alors à Dinan, Pontrieux, Tréguier, Landerneau et Pont-Aven. Sur ce panneau (27 x 35 cm), on reconnaît la façade d’une demeure du XVesiècle de la rue Colvestre, où vécut Jean V, duc de Bretagne. La représentation des fenêtres a été l’un des thèmes favoris de Le Sidaner, particulièrement celles des vieilles maisons. Vendue 16 510 €, l’œuvre était accompagnée d’un certificat de Yann Farinaux-Le Sidaner en date du 23 octobre 2022.Passé par les collections Tapié de Céleyran puis Mazza à Marseille, ce dessin de jeunesse d’Henri de Toulouse-Lautrec, croqué en 1879-1881 – il est alors âgé d’environ 16 ans – représente une Marchande de fleurs. Réalisée sur papier beige et non signée, l’aquarelle (20 x 12,5 cm à vue) a été adjugée 15 240 €. À travers le portrait de cette femme avançant d’un pas pressé pour livrer sa boîte de fleurs, l’artiste témoigne déjà de son intérêt, sans voyeurisme, pour les gens modestes, une thématique qui le nourrira jusqu’à la fin de sa vie. En 1912, Henri Martin achète une maison à Saint-Cirq-Lapopie, village médiéval accroché à une falaise surplombant le Lot. C’est la seconde acquisition pour lui dans cette région du Quercy où il aime se ressourcer, après celle de Marquayrol à Labastide-du-Vert. Voici un coin de la vieille bastide représenté sur cette toile : Saint-Cirq-Lapopie, la place du Carol, adjugée 113 030 €. L’œuvre (100 x 77 cm) était accompagnée d’un avis d’inclusion aux archives Henri Martin, établi par Marie-Anne Destrebecq-Martin.Jean Cocteau disait de lui : « Bernard Buffet c’est le peintre des fleurs, de l’encre et du fil de fer. » En voici encore un parfait exemple avec ces quelques Fleurs dans un verre. Peinte en 1967 – un an après la parution de son Herbier sur des textes de Louise de Vilmorin – la composition parvient à une grande expressivité par ses formes cernées de noir. Ce qui lui a valu de retenir 97 155 €. La toile (65 x 54 cm), signée, datée et titrée à la mine de plomb sur le châssis, porte le cachet de Maurice Garnier, au dos, et figure dans les archives de sa galerie.
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