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Capodimonte, tout feu tout flamme

Publié le , par Dimitri Joannides

Le parc royal de Capodimonte et sa célèbre manufacture dominent depuis bientôt trois siècles la baie de Naples, toisant le Vésuve et l’île de Capri. Un lieu à redécouvrir.

Le Char d’Aurore, vers 1810, biscuit de porcelaine, fabrique royale de Naples et... Capodimonte, tout feu tout flamme
Le Char d’Aurore, vers 1810, biscuit de porcelaine, fabrique royale de Naples et atelier de la manufacture Poulard Prad, dans la salle de l’Éruption de l’exposition scénographiée par Hubert Le Gall..
© Luciano Romano
Dans ce vaste écrin de verdure de 134  hectares où se dressent dix-sept  bâtiments, tout rappelle le passé riche et glorieux du royaume de Naples qui, au XVIII e   siècle, a vécu un âge d’or exceptionnel où se mêlaient légèreté et sentiment de menace permanente. À l’origine destiné à servir de pavillon de chasse au roi Charles  III d’Espagne, Capodimonte s’est naturellement imposé comme la résidence royale des Bourbons, puis de Joseph Bonaparte et de Joachim Murat et, enfin, des Savoie. Troisième plus grande ville d’Europe après Londres et Paris, la Naples de la fin du XVIII e   siècle devient rapidement une étape incontournable du Grand Tour que tout jeune noble se doit d’effectuer. C’est une ville ouverte au feu et à l’allégresse, à l’atmosphère aussi vive que tragique, dont Goethe dira  : « J’excuse tous ceux à qui la vue de Naples fait perdre les sens. » Lorsque le royaume obtient son indépendance en 1734, Charles de Bourbon décide de doter la cité des signes régaliens qui lui permettront d’asseoir sa puissance  : un palais, des manufactures, des collections d’art, un Opéra… En ville, l’ambiance est amicale…
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