Le directeur de l’école française d’Athènes sonde les résonances dont L’Iliade et L’Odyssée ont nourri les arts occidentaux. Un voyage du verbe à l’œuvre, de l’Antiquité à nos jours, exposé au Louvre-Lens.
À l’instar de sa Galerie du temps, qui traverse les âges, le Louvre-Lens remonte les siècles, en opérant la confrontation inédite de 250 œuvres et objets d’art de toutes époques, inspirés des chants épiques d’Homère. Des moulages d’antiques, provenant de la gypsothèque du Louvre à Versailles, aux toiles de Cy Twombly, où coule le sang des héros mythologiques, la figure du plus célèbre des aèdes, souveraine et omniprésente, constitue un fil d’Ariane nous ramenant aux fondements de l’identité et de la culture européennes. Dès lors, le temps sans repères du poète, s’autorisant dans son voyage ellipses, raccourcis et digressions, devient le nôtre. Commissaire associé de l’exposition, aux côtés d’Alain Jaubert, écrivain et cinéaste, de Vincent Pomarède, administrateur général adjoint du Louvre, et Luc Piralla, directeur adjoint du Louvre-Lens, l’historien et archéologue Alexandre Farnoux revient sur les vestiges, les savoirs et les inconnues qui font d’Homère un phénomène intemporel, tant littéraire que plastique, où se conjuguent les passions humaines, la volonté des dieux, la morale des héros et la cruelle vertu des sacrifices. En regard…
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