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A comme azulejos

Publié le , par Marielle Brie de Lagerac

Contrairement à ce qu’ils nous inspirent, les azulejos ne tirent pas leur nom de leur traditionnel bleu mais de l’arabe al zulaydj, désignant une petite pierre polie émaillée destinée à copier les mosaïques antiques. Le Portugal leur donna une envergure artistique et monumentale unique.

Joana Vasconcelos (née en 1971), Trafaria Praia, Grand panorama de Lisbonne XXIe siècle... A comme azulejos
Joana Vasconcelos (née en 1971), Trafaria Praia, Grand panorama de Lisbonne XXIe siècle (Tour de Belém), 2013. Carreaux de céramique, dits panneaux d’azulejos peints à la main, œuvre signée, datée et numérotée sur un carreau 95/100. Édition Dilecta, 42 x 56 cm (14 x 14 cm chaque carreau), Paris, Drouot Richelieu, lundi 22 juin 2015. Millon OVV.
Adjugé : 3 900 €
© Millon
Les premiers azulejos de la péninsule Ibérique apparaissent dans l’architecture al-Andalus  : à l’alcazar de Séville, les alicatados imbriqués ne sont en effet rien d’autre que des carreaux d’azulejos, découpés puis assemblés en formes géométriques. Au Portugal, quelques rares exemples d’art mudéjar importés de Séville au XV e   siècle ornent encore le palais de Sintra. Le roi Manuel  I er (1469-1521) a joué ici un rôle crucial  : suivant l’exemple sévillan, il exigea pour son palais une décoration d’azulejos, initiant une tradition vouée à prospérer. À condition que cet art s’allège de ses contraintes laborieuses. La technique de la corde sèche ( corda seca ) supplante ainsi les alicatados   ; désormais, il suffira de tracer sur l’argile fraîche un dessin grâce à un mélange d’huile et d’oxyde de manganèse. Les couleurs sont ensuite appliquées et retenues…
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