Ventes à venir

Deux jours de vente, le vendredi 14 et le samedi 15 juin, seront nécessaires à la dispersion de lots variés, comprenant de nombreux bijoux dont des boucles d'oreilles en platine, serties de deux diamants de taille ancienne (poids total des diamants 3,76 ct, platine 4 g) pour 12 000/16 000 €, plus haute estimation de la catégorie. Plusieurs objets de la manufacture de porcelaine Du Paquier à Vienne se trouvent parmi les lots phares, dont une boîte autrefois dans la collection Blohm, à Hambourg (45 000/55 000 €), et une terrine au décor chinoisant (20 000/30 000 €). Au chapitre des beaux-arts, la plus haute estimation revient à une huile sur bois attribuée à Jan Van Goyen (1596-1656), à saisir autour de 10 000/30 000 €.   Articles avant-vente

La matinée s’ouvre sur l’art précolombien avant de passer à la Perse, notamment représentée par des miniatures safavides du XVI e siècle de l’ancienne collection Sevadjian, et un ensemble de céramiques. Chine et Japon seront sous les projecteurs l’après-midi. Lettrés, cavaliers et jeunes femmes évolueront dans les paysages figurés sur dix-sept lés en soie peints à Canton au XVIII e siècle (20 000/30 000 €), tandis que des lotus et des chauves-souris ont été brodés sur une housse de coussin destinée à un trône chinois du XIX e siècle (6 000/8 000 €). Façonnés en cuivre repoussé et doré au XVIII e siècle, deux bouddhas sont proposés dans la même estimation. Les céramiques ne seront pas oubliées, notamment représentées par une collection de faïences de Satsuma. Netsuke et okimono seront également nombreux. Articles avant-vente

De beaux ensembles de linge de table damassés, vers 1900, seront notamment présentés en matinée. Une collection de céramiques dans la suite de Palissy ouvre l’après-midi, dont le lot phare sera la Description de l’Égypte , un exemplaire de Jean-Marie Dubois-Aymé (autour de 100 000 €). D’autres souvenirs de l’auteur seront proposés, comme 88 soldats de plomb au modèle de ceux du Roi de Rome (6 000/8 000 €). Constituée depuis le XIX e siècle, une grande collection aristocratique française sera également dispersée. Il faudra prévoir 15 000 à 20 000 € pour une commode Louis XV, estampillée Lapie, ornée de panneaux de laque noire du Japon, venant de l’ancienne collection Patino. Sculpté en forme de rocher accueillant l’Arhat Ajita en méditation, un jade chinois du XVIII e siècle a appartenu à la collection du vice-amiral Edgar Eugène Humann (15 000/20 000 €). Articles avant-vente

Une collection de 72 monnaies antiques et médiévales en or et argent sera dispersée l'après-midi. Les estimations varieront de 50 à 12 000 €. Quatre pièces venues de l'Égypte antique se partageront les premiers rôles. 10 000/12 000 € seront ainsi prévus d'un octodrachme de Ptolémée II Philadelphe, frappé à Alexandrie vers 253-246 avant J.-C., à l'effigie de l'époque du pharaon Arsinoé, ainsi que d'un autre octodrachme du même souverain, figurant ses parents et lui-même ainsi que son épouse. Un créséide en or frappé en Lydie sous Crésus (561-546 av. J.-C.) est encore annoncé à 7 000/9 000 €, et un octodrachme en argent des Bisaltes de Macédoine, montrant un héros nu coiffé de la kausia, tenant deux lances et accompagné de son cheval, à 7 000/8 000 €. On avancera au XVIII e siècle avec un double louis « au buste » habillé de Louis XVI, frappé en 1777 à Limoges, à envisager à 2 200/2 500 €. Articles avant-vente

On dispersera la collection de radios TSF de M. Cocset, comprenant des pépites telles que ce poste batterie des établissements Ducretet, dit « piano type BEFL » de 1924, n° 174, à écouter pour 5 000/8 000 €. Suivra un Microdion pliant par Horace Hurm, de type MP4 à quatre lampes extérieures, accompagné d'un casque écouteur Zéphyr de marque Brunet (prévoir 4 000/6 000 €). Un poste batterie à quatre lampes extérieures de Vitus, avec fiche de contrôle datée du 27/01/1925, résonnera pour 3 000/5 000 €, au même tarif qu'un autre à six lampes extérieures de type Super Mondial (toujours de 1925). Pour la télégraphie militaire, un récepteur à huit lampes extérieures, du système Tesla, devrait être manipulé en échange de 3 000/4 000 €. Articles avant-vente

Pierre Chareau attirera l’attention avec un ensemble en sycomore et parchemin destiné à meubler une chambre vers 1930 : la tête de lit se prolonge d’un côté par un panneau garni d’une étagère, et de l’autre par un meuble-bibliothèque incurvé, à guéridon pivotant. Son originalité sera saluée autour de 80 000 € (voir Gazette n° 23, page 64). Cinq ans plus tôt, Albert Cheuret signait un imposant encadrement de miroir en bronze patiné vert, à décor de frises de feuilles de chêne et de glands (10 000/15 000 €). Il trouvera écho dans le miroir « Gerbera » de Line Vautrin, en Talosel à double frise de miroirs piriformes ou ovales, nacrés et irisés, couleur absinthe (autour de 10 000 €). En 1962, Achille et Pier Giacomo ont conçu le lampadaire « Arco », à réflecteur demi-sphérique en aluminium, monté sur un bras télescopique arqué en métal chromé sortant d’un bloc de marbre (autour de 1 000 €). Articles avant-vente

On dispersera ici notamment les derniers souvenirs d'Antonia Bañuelos-Thorndike (1856-1921). Parmi une petite centaine de lots se trouveront des œuvres peintes de sa main, comme L'Enfant endormi avec son chien (10 000/15 000 €. Voir Gazette n°23, page 190), ainsi que des témoignages de sa vie mondaine et de ses origines aristocratiques, telle une portière en laine polychrome du XVIII e aux armes des Quiñones de León (600/800 €). Du reste de ce programme se démarqueront plusieurs tableaux anciens dont Le Roi Louis XV à cheval , peint dans l'atelier de Charles Parrocel (6 000/8 000 €), et un Paysage de montagne animé de Pierre-Louis de la Rive (4 000/5 000 €). Articles avant-vente

Cette vente sera marquée par la présence de cinq dessins de jeunesse de Marcel Duchamp (Voir Gazette n°23, page 194). Le père du ready-made travaillait à ses débuts comme illustrateur pour les journaux satiriques, comme en témoigneront un Couple au salon daté de 1909 (4 000/6 000 €) et Ni homme ni femme, pas même auvergnat , de la même année (3 000/5 000 €) : des œuvres provenant par descendance de Ferdinand Tribout, ami d'enfance de l'artiste. Alentour séduitont une Poseuse du soir , datée de 1987 et signée du peintre turc Gürkan Coskun, dit Komet (4 000/6 000 €), et deux dessins du Japonais Toshio Bando, dont Branches de chardon (1 500/2 000 €). Une huile sur humérus de veau peinte par Gaston Chaissac, ambassadeur de l'art brut, se négociera quant à elle à 10 000/12 000 €.  Articles avant-vente

Les collectionneurs feront le déplacement pour une desserte en merisier sculpté sur le thème de la vigne vierge par Alexandre Charpentier, un important contributeur de l'art nouveau (2 000/3 000 €). Articles avant-vente

La sculpture italienne du début du XVIII e siècle aura la vedette grâce à un marbre de l'entourage de Filippo Parodi, représentant Saint Jean-Baptiste enfant , dans un style d'un élégant naturalisme s'inscrivant entre l'art baroque romain et la manière de Pierre Puget (8 000/12 000 €. Voir Gazette n°23, page 186). L'atlas de Sanson d'Abbeville et ses quatre-vingts Cartes générales de toutes les parties du monde a été publié en 1668 à Paris chez l'auteur et sera ici complet, ce qui lui vaudra 5 000/8 000 €. Une commode Louis XV en placage de violette, bois de rose et satiné, estampillée « L. Péridiez », nécessitera 3 000/5 000 €, tandis qu'un bassin chinois XVIII e en porcelaine Imari en forme de coquille pourait recueillir 2 000/3 000 €.  Articles avant-vente

Cette vente verra la première partie de la succession Louis Thirion (1879-1966). S'y trouveront des tableaux, meubles et objets d'art que le célèbre compositeur avait réunis dans l'hôtel particulier nancéien de l'avenue Foch, qu'il avait fait construire en 1924. Les œuvres graphiques et picturales démontreront qu'il a su embrasser les mouvements d'avant-garde, avec des lithographies de Jongkind, Bonnard ou Vuillard, ainsi qu'une Nature morte aux poissons du cubiste Louis Marcoussis (15 000/20 000 €). Une paire de chaises N° 66 d'Alvar Aalta, éditées par Artek dans les années 1969 (200/400 €), côtoiera par ailleurs un plafonnier à corps tubulaire hexagonal de Jean Prouvé, daté vers 1926-1928 (5 000/10 000 €). Articles avant-vente

Cette vente révèlera l'une des œuvres phares de la semaine : une statuette en bronze issue de l'atelier du célèbre sculpteur italien Antonio Susini (1558-1624). Pas moins de 450 000/550 000 € sont à envisager pour ce Cheval de passage créé après 1600, un modèle qui fut réutilisé dans de nombreuses commandes de statues équestres – notamment d'Henri IV et de Charles Emmanuel de Savoie. À ses côtés séduira un ensemble de sept sculptures en ronde bosse polychrome du XVIII e siècle représentant Jésus, Marie ou saint Sébastien, estimées 400/600 € pièce. On admirera par ailleurs aux cimaises une Vue de Méditerranée , peinte par Bertrand Paulin (2 000/3 000 €), et une plus belliqueuse toile d'Émile Chepfer, représentant une Charge des dragons et des hussards du premier Empire (3 000/5 000 €). Concluons sur les bijoux avec une bague en or jaune ornée d'un solitaire rond brillant d'environ 3,3 ct, mise à prix à 6 500 €. Articles avant-vente

L'école néoclassique du début du XIX e siècle sera représentée par une toile figurant Vénus et Adonis, d'un artiste de l'entourage du baron François Gérard (4 000/5 000 €. Voir Gazette n°23, page 196). De l'époque Louis XVI, un étonnant bureau à cylindre de plus de deux mètres de largeur en noyer, souligné de filets d'encadrement en buis à grecques, est annoncé à 2 000/4 000 €. Nous mettrons également en avant une partie de ménagère en argent modèle uniplat, chiffrée « AM » et datée 1852, issue d'un travail d'Alexandre Kordes à Saint-Pétersbourg (1 500/1 800 €), ou encore six bouteilles de château mouton-rothschild 1993 (1 000/1 500 €). Articles avant-vente

L’éclectisme de cette vente sera mis en lumière par cinq appliques « Saint-Nabor » de René Lalique (8 000/12 000 €, voir Gazette n° 23, page 67), dont la fragilité du verre contrastera avec une paire de vases cornets en bronze doré et émaux cloisonnés orientalisants, signée par Ferdinand Barbedienne, en collaboration avec Louis Constant (environ 1 000 €). Le programme remontera jusqu’à la fin du XVI e siècle avec un cabinet à deux corps en noyer, sculpté de Léda et le cygne, et de scènes mythologiques (1 000/2 000 €). Des musiciennes de la Grèce antique, conversant sous le pinceau de Francis Coates Jones (3 000/4 000 €), côtoieront La Repasseuse peinte en 1936 par Jacques Chapiro (2 000/3 000 €). Compilation de l’œuvre poétique de Pierre Lecuire, Le Livre des livres , publié en 1974, est attendu autour de 1 750 €. Articles avant-vente

Les stars incontournables de la bande dessinée que sont Tintin et Astérix sont au rendez-vous avec en vedette, une illustration à l'encre de Chine de 1949, intitulée Le Destinateur manipulé représentant Tintin et Milou utilisant l'auteur Hergé comme marionnette. L'œuvre ne partira pas en deçà de 100 000/120 000 €. Deuxième lot de la vente à 80 000/100 000 €, une planche à l'encre de Chine, de l'épisode Astérix en Corse, publié en 1973, par Uderzo. Troisième lot de la vente, toujours Uderzo, avec Tanguy et Laverdure, une planche à l'encre de Chine publiée en 1962 dans le journal Pilote et inédite en album (25 000/30 000 €). Citons encore, pour 15 000/20 000 €, une case à l'encre de Chine représentant Dupont, le célèbre détective, publié dans le journal Le Soir en 1943, par Hergé et, toujours du même, une aquarelle représentant Tintin et Milou se promenant en Écosse, réalisée pour la fille du dessinateur Jacques Laudy, ami d'Hergé, en 1953 (12 000/15 000 €). Enfin, Rosinski est présent avec un acrylique sur toile réalisée pour la couverture du journal Tintin , en mai 1984, et publié dans l'album Le Prisonnier de l'éternité en 1985 (10 000/12 000 €). Articles avant-vente

Chantre du Paris de la Belle Époque, Jean Béraud nous offrira l'une de ces vues dont il avait le secret avec une Modiste sur les Champs-Élysées, à envisager à 40 000/60 000 € (Voir Gazette n°23, page 189). Si la ville inspirait l'ancien élève de Bonnat aux Beaux-Arts, c'est la nature qui offrit à Rosa Bonheur ses plus beaux modèles. 15 000/16 000 € devront être déboursés pour un Sous-Bois aux fougères à l'huile sur papier de l'artiste, d'un vibrant réalisme. La section mobilier sera comme à l'habitude bien garnie : l'occasion d'hésiter entre un petit cabinet Louis XIV dit « aux fleurs de jasmin » (20 000/30 000 €) et une commode sauteuse de l'époque Transition, à ressaut central et estampillée Lapié, ornée d'une marqueterie de bois précieux figurant un bureau sur lequel sont posés un encrier, des vases, un chandelier ainsi que des livres encadrés d'une draperie (10 000/12 000 €). Articles avant-vente

Un ensemble de souvenirs ayant appartenu à Nicolas Nicolaïevitch Raïevski sera dispersé. Valeureux militaire entré dans la légende à Borodino, face à l’armée napoléonienne, on le voit en tenue à 24 ans, alors qu’il commande les dragons de Nijni-Novgorod, sur une miniature attribuée à Vladimir Loukitch Borovikovski, vers 1795 (10 000/15 000 €). Deux cabinets, partiellement polychromes et gravés de motifs stylisés, seront remarqués : l’un fabriqué à la fin du XIX e siècle par les ateliers d'Abramtsevo, d'après un dessin d'Elena Polenova (2 500/3 000 €), l’autre du début du XX e siècle et orné de sirènes, probablement par les ateliers de Sergiyev Posad (1 500/2 000 €). Décorée en émaux cloisonnés par un orfèvre moscovite, entre 1908 et 1917, une cuillère à caviar changera de mains autour de 1 350 €. Articles avant-vente

Le classicisme sera ici de mise grâce à la présence d'une console – ou table à gibier – de l'époque Régence en chêne sculpté de rocaille, fleurettes, feuillages et fleurs de lys stylisées (5 500/6 000 €), ou d'une paire d'huiles sur toile du XVIII e siècle, Jésus et Saint Jean-Baptiste et Enfants au chien (2 000/3 000 €). On restera au siècle des Lumières avec un paravent à quatre lés peint dans le goût de François Boucher, à décor de jeunes filles dans des médaillons (1 500/2 000 €), ou encore une commode évasée et galbée toutes faces de la vallée du Rhône, en noyer et bois naturel moulurés et sculptés, à traverse ornée de coquilles et rocaille (3 000/5 000 €). A signaler encore plusieurs créations du designer Henri Fernandez qui travailla avec Jean Prouvé et Le Corbusier avant d'ouvrir sa propre agence en 1960. Ses meubles et ses luminaires sont très originaux et élégants à l'image d'une lampe de table en laiton de forme libre, les branches ajourées ornées de plaquettes de gypse, acquise auprès de la galerie Honoré, dont on attend 800/1 200 €. Articles avant-vente

À 30 000/50 000 €, une broche de René Lalique survolera la session. En or jaune, elle figure deux guêpes affrontées à décor d'émail noir, les ailes dressées ornées de diamants de tailles ancienne et rose, centrées d’une importante citrine de Madère facettée. Daté vers 1904-1906, ce bijou témoigne des plus fabuleuses créations de l'époque art nouveau du joaillier. Alentour, on s'attardera devant une boucle d'oreille en or et platine sertie d'un diamant de 3,76 ct, de couleur N-R et pureté VS1 (7 000/10 000 €), mais aussi une montre « Submariner » de Rolex réf. 5512, datée vers 1962 (8 500/10 000 €). De la seconde moitié du XIX e , un collier draperie articulé en or rose et argent pourrait enfin partir à 3 500/5 000 €. Articles avant-vente

Deux jours seront nécessaires pour disperser les nombreux lots inscrits au catalogue de ce nouvel opus sur le thème « Paris mon amour » , 14 e du nom. Le premier jour permettra de s'offrir des tableaux et des affiches, dessins, gravures et aquarelles, des XIX e et XX e siècles représentant la capitale moyennant une centaine à 2 000/3 000 €, mais aussi des souvenirs des expositions universelles (maquettes et éléments de la tour Eiffel notamment) et des jeux Olympiques, des objets publicitaires, des uniformes de la compagnie UTA, de la bibliophilie, des photographies. Le second jour est réservé au mobilier de transport, hôtels, compagnie des wagons-lits, au mobilier urbain, de restaurant et de théâtre, aux enseignes de boutiques, objets de la Poste (dont des boîtes aux lettres), et ornements de jardin. Une chaise à porteur en bois sculpté doré et peint de paniers fleuris, d'époque Louis XV, est annoncée à 10 000/12 000 €, un ensemble de panneaux de René Prou en bois marqueté provenant de voitures-lits de première classe de la compagnie des wagons-lits entre 2 500 et 8 000 €. Entre des composteurs de billets et des panneaux signalétiques de gares ou de stations, les transports parisiens sont bien représentés (est. 100 à 500 €). 25 000/26 000 € sont espérés d'un ensemble de douze lustres en cristal et bronze doré provenant du grand hôtel du Palais d'Orsay, 4 000/4 200 € d'un emblème du charcutier traiteur Au sanglier, rue Saint-Antoine, figurant l'animal en bois sculpté, 4 200/4 500 € d'un banc de jardin en bois et fonte, modèle créé en 1905 par Hector Guimard. Articles avant-vente

Emmenée par un ensemble de douze toiles de Georges Rouault de provenance familiale (voir Gazette n° 23, page 12), cette vacation propose également un tapis d'Aubusson des années 1950 d'après Jansen, rehaussé de fils métalliques (5 000/8 000 €), une paire de tabourets (modèle « X » créé en 1968) de Michel Boyer en feuilles d'Inox pliées et assise quadrangulaire en cuir beige (4 000/5 000 €), une paire de sculptures murales de Félix Agostini en bronze doré figurant deux personnages entrelacés (3 000/4 000 €), une paire de chevets de la maison Carlhian en placage de sycomore laqué rouge (3 000/4 000 €), un bar en métal laqué noir recouvert d'osier tressé et tôle perforée et quatre tabourets hauts, dans le goût de Colette Guéden (2 000/3 000 €). Articles avant-vente

Quatre jours seront nécessaires (le dernier consacré aux photographies) pour disperser la collection du docteur Roland Broca – psychiatre des hôpitaux – et de son épouse Brigitte, journaliste. Ces collectionneurs aux goûts éclectiques se sont passionnés pour l'art nouveau, la peinture XVIII e mais aussi les lettres, les manuscrits et les livres, qui font l’objet de ces premières dispersions. Vedette de celles-ci, un herbier de plantes séchées composé par Jean-Jacques Rousseau dans les dernières années de sa vie est attendu à 130 000/150 000 € (voir Gazette n° 23, page 28). Il est accompagné de lettres d'Aragon témoignant de son engagement politique, de Charles Maurras, d'Émile Zola prenant la défense du capitaine Dreyfus. Sont mis à l'honneur également des scientifiques où la psychiatrie et la psychanalyse sont mises en valeur (Charcot, Freud), mais aussi madame de Sévigné parlant de ses idées pédagogiques, de Marcel Proust, d'André Breton, Jean Genet (brouillon du Balcon ), Antonin Artaud. Du marquis de Sade, près de 70 lettres, en grande partie inédites, retracent une cinquantaine d'années de sa vie. La centaine de lettres d'Émile Zola qu'admire Brigitte Broca, permet de suivre le romancier depuis ses débuts, son engagement politique et ses échecs académiques. De Louis-Ferdinand Céline, le docteur Broca qui avait commencé sa carrière au dispensaire de Clichy où l'avait précédé le docteur Destouches, a réuni un ensemble de plus de 150 lettres de 1914 à 1957, à divers correspondants. Les estimations oscillent de quelques centaines à 30 000/40 000 €. Les livres, anciens et modernes (19 juin), sont emmenés par un exemplaire de l'édition originale de Mort à crédit (Paris, 1936), habillé de maroquin janséniste noir et dédié à Lucien Descaves (30 000/40 000 €) ; sans bouder une contrefaçon genevoise des 28 premiers volumes et édition originale des 5 volumes de supplément de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert (1751-1772, 15 000/20 000 €). Articles avant-vente

Exécutée en 1950, une Composition à la nacre de Nicolas de Staël illustre une période de transition de l'artiste entre ses premières œuvres, sombres et expressives, et celles des mosaïques colorées de la fin de sa vie, à partir de 1952. Passée seulement par deux collections privées, elle est estimée 300 000/500 000 €. Elle constitue le moment fort d'une vente où sont présentés également un dessin au crayon gras de Bernar Venet, Two Undetermined Lines (40 000/60 000 €), une Chaise serpent jaune en bois incrusté de mosaïque de Niki de Saint-Phalle, datée 1996 (30 000/50 000 €), une Fleur qui marche en terre cuite émaillée, une sculpture conçue en 1952 par Fernand Léger et éditée par les ateliers Brice ultérieurement (15 000/20 000 €) ; mais aussi un portrait d'Elsa Triolet par Henri Matisse à la plume, daté 1946 (30 000/50 000 €). Enfin si Eugène Boudin nous conduira Sur la plage, à Trouville (aquarelle, 5 000/8 000 €), Albert Lebourg nous entraînera voir des voiliers à Honfleur (toile, même estimation), tandis que Marin-Marie se faufilera dans les glaces d'un mouillage en Antarctique (8 000/12 000 €). Articles avant-vente

Cette vente multi-collections sera marquée par un souvenir historique. 8 000/12 000 € seront à envisager pour une rare cravate de drapeau, offerte le 4 juin 1802 par Bonaparte au 1 er régiment d'artillerie à pied, mettant ainsi fin à une période de disgrâce pour son ancien régiment. Au chapitre des autographes figureront deux manuscrits originaux sur l'abolition de la peine de mort, et notamment sur le procès de Marie Lafarge, écrits par Alexandre Dumas, à envisager à 6 000/8 000 €. Nous mettrons encore en avant une stèle chinoise de la dynastie des Sui ou du début des Tang (VI e -VII e siècle) en marbre blanc, représentant le bodhisattva Avalokiteshvara assis en position de délassement royal et entouré de deux adorantes, conservé dans la même famille depuis l'année 1966 au plus tard (2 000/3 000 €). Articles avant-vente