Zao Wou-ki, Chu Teh-chun et Nicolas de Staël 

L’œuvre 17-4-69, peinte en 1969 comme son titre l’indique (et commentée dans la Gazette n° 44, voir l'article Zao Wou-ki, la peinture comme une partition de musique page 22), a constitué le clou de la vente lyonnaise, en étant décrochée à 500 000 € par un acheteur étranger. Parfait exemple de la manière de l’artiste franco-chinois à la fin des années 1960, avec ses pleins et ses vides, la toile (46 x 54 cm) est issue d’une collection de la région Rhône-Alpes et a bénéficié d’une attestation de sa présence dans les archives de la Fondation Zao Wou-ki. Dans cette mouvance d’un art à la fois héritier du paysage traditionnel chinois et partisan d’une abstraction tellurique, on découvrait ensuite deux compositions de Chu Teh-chun, datant de 1989, et pour lesquelles des certificats d’authenticité de sa fondation, établis par Ching-Chao Chu, étaient établis. La première s’intitule Des reflets, une toile (81 x 100 cm) adjugée 237 500 € ; la seconde s’animait de Lueurs (100 x 73 cm) et méritait 162 500 €. D’une expression tout aussi révolutionnaire, mais datant de 1946, une Composition de Nicolas de Staël brossée sur toile (22 x 27 cm) se faisait remarquer à 71 250 € (voir l'article Vers l’abstraction avec Nicolas de Staël de la Gazette n° 44, page 161). Précisons que l’œuvre est bien répertoriée, sous le n° 70, dans le catalogue raisonné des peintures de l’artiste par Françoise de Staël (éd. Ides et Calendes, 2021). Roger Bissière, lui, a signé une Nature morte au violon, qu’accompagnait une attestation de Jean-François Jaeger de la galerie Jeanne Bucher, datant du 28 octobre 1987. Cette toile (73 x 52 cm), également dotée d’un certificat d’authenticité d’Isabelle Bissière, a pu prétendre à 27 500 €. Moins connue, la Polonaise Anna Bilinska-Bohdanowicz n’en est pas moins une excellente portraitiste de la fin du XIXe siècle, comme en attestait ici son Portrait de petite fille à la robe rose de 1889, un pastel sur toile (38 x 30 cm) inscrivant 11 250 €.