L’histoire du clan Nakawaka, dont les emblèmes figuraient sur un ensemble composé de deux armures et de deux paravents, était relatée par la Gazette no 9 du 8 mars (page 60). Cela ne suffisait pourtant pas à retenir l’attention sur celui-ci. C’est un autre modèle plus ancien, puisque produit au milieu de l’époque d’Edo, qui obtenait le plus haut résultat. Cette armure de guerrier (reproduite ci-contre) était non seulement laquée à l’or, complète et pourvue d’un casque laqué rouge à soixante-deux plaques, mais encore enrichie d’une cuirasse à deux corps entièrement tissée de cordelettes rouges, vertes et blanches. Un rendu saisissant qui lui permettait d’emporter 15 312 €. Les armures japonaises sont probablement le symbole le plus reconnaissable du samouraï avec son sabre, le célèbre katana. Et pourtant, la majorité de celles que nous voyons sur le marché n’ont jamais protégé un combattant. De fait, et on l’oublie trop souvent, en dépit de quelques incidents, l’ère d’Edo fut la plus longue période de paix de l’histoire du pays et les armures, si elles continuaient à plaire aux membres des influentes familles, étaient uniquement commandées en tant qu’objets d’apparat. Ce qui n’enlève rien à leur fascinante beauté ! Le bouddhisme est arrivé dans l’archipel depuis la Corée au milieu du VIe siècle. Il y est fondé sur la recherche de sérénité. Une vertu dont le bouddha Sakyamuni assis sur son trône, les mains appelant la terre à témoin, n’est pas dépourvu. Une statue (h. 54 cm) le représentant, fondue en bronze au Laos entre les XVIe et XVIIe siècles, exprimait 12 760 €. Elle est exécutée dans le style Vientiane alors en vogue dans ce royaume d’Asie du Sud-Est. Au Laos, le bouddhisme est bien plus qu’une doctrine : c’est une culture qui fait partie de la vie de tous les jours et de tout un chacun. Le XVIe siècle le voit devenir religion d’état, l’animisme et le culte des esprits étant dès lors interdits et le pays se couvrant de temples et de sculptures.