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Yishu 8, la résidence d’artistes pékinoise de Christine Cayol 

Publié le , par Stéphanie Pioda

Yishu 8, que Christine Cayol a créée en 2009, est bien plus qu’une simple résidence d’artistes à Pékin. Il s’agit d’un incubateur où naissent des projets artistiques et économiques, un point de rencontre entre la Chine et la France.

© Photo Laurent Hou Yishu 8, la résidence d’artistes pékinoise de Christine Cayol 
© Photo Laurent Hou
Depuis 2011 et la création du prix Yishu 8 [prononcer « yishu-ba »], vous avez accueilli vingt-six artistes français dans votre résidence à Pékin, avec bien sûr un ralentissement depuis 2019. De quelle façon a-t-elle nourri les artistes ? La plupart des lauréats français n’avaient jamais mis les pieds en Chine. Pour Claire Tabouret par exemple, c’était même en 2012 sa première exposition à l’étranger. D’emblée, je leur dis : « Prenez votre temps  ! » Ils découvrent un monde très complexe, c’est pourquoi il faut laisser le temps chinois se diffuser dans leurs veines. Nous les invitons tout de suite à circuler à vélo pour plonger dans le Pékin traditionnel, dans les sublimes jardins ou dans les montagnes Jaunes, pour que la Chine entre en eux. Nous les accompagnons en leur proposant des traducteurs, en organisant des rendez-vous avec des commissaires d’exposition ou d’autres artistes. Nous leur donnons des repères pour qu’ils appréhendent ce monde avec plus de douceur, mais aussi pour gagner du temps car ces trois mois de résidence passent vite. Ils sont instruits aussi sur le rapport au temps, qui est ici très particulier, et sur l’importance d’être en avance aux rendez-vous  : c’est la politesse chinoise. À  la fin, ils peuvent proposer une restitution…
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