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Des voyages bien tracés au Salon du dessin

Publié le , par Anne Doridou-Heim

Orientant leurs regards vers l’autre et l’ailleurs, les artistes ont rapporté de leurs pérégrinations matière à créer et à émerveiller. Un nouveau «Grand Tour» au palais Brongniart…

William Michaud (1829-1902), Palmes de guarana dans la jungle brésilienne, aquarelle,... Des voyages bien tracés au Salon du dessin
William Michaud (1829-1902), Palmes de guarana dans la jungle brésilienne, aquarelle, gouache et gomme arabique, 26 20 cm.
© DIDIER AARON & CIE
On le sait, le voyage est source d’inspiration pour une grande majorité d’artistes. Or, c’est justement le thème des Rencontres internationales du Salon du dessin, dirigées par Marco Simone Bolzoni, conservateur des dessins de maîtres anciens et du XIX e   siècle pour la collection new-yorkaise de Debra et Leon Black. Les artistes voyageurs déposeront donc leurs petits cailloux –  ou plutôt leur pierre noire, leur craie ou leurs pigments  – tout au long du parcours de cette 32 e édition, comme autant de témoignages de leur émerveillement devant l’autre et l’ailleurs. Si William Michaud n’est pas le nom le plus connu du salon, ses Palmes de guarana dans la jungle brésilienne présentées sur le stand d’Aaron & Cie devraient faire souffler le vent de l’envie  ! Dessinée au XIX e   siècle par un artiste de Vevey parti loin de ses montagnes, cette aquarelle, qui a conservé toute la fraîcheur de ses couleurs, nous plonge avec ravissement dans les profondeurs de la forêt tropicale. Un Suisse en Amazonie, quel meilleur guide pour commencer le voyage  ? Alors, emboîtons-lui le trait.   Carl Haag (1820-1915), Campement devant le sphinx , 1861, aquarelle, 20,5  x  30,5  cm. © GALERIE ARY JAN Sur la route de l’Orient Le XIX e est souvent assimilé au  siècle du voyage. De fait, les progrès scientifiques, les découvertes dans de nombreux domaines et la multiplication des moyens de locomotion rendent le lointain plus proche et le monde accessible. Pour partir, il fallait que les artistes puissent être accueillis dans des conditions propices à leur travail, dans des lieux ouverts et non hostiles, et pour une longue durée. Voyager a longtemps été une aventure rare, impossible pour la grande majorité. Il est donc tout aussi logique que le plus grand nombre de feuilles croisées au long de cette route appartiennent à ce  siècle fécond, celui qui…
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