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Vaux-le-Vicomte, entre privé et public

Publié le , par Sarah Hugounenq

Cinquante ans après l’accueil des premiers visiteurs, le château fait face à une nouvelle évolution : la professionnalisation de sa gouvernance. Une véritable entreprise qui mêle exigence commerciale et rigueur scientifique.

Château de Vaux-le-Vicomte, la façade sur jardin.  Vaux-le-Vicomte, entre privé et public
Château de Vaux-le-Vicomte, la façade sur jardin.
© Guillaume Crochez
L a réplique de Jean Rochefort adressée à Madeleine Renaud dans Le Diable par la queue n’est pas dénuée de sarcasme face à l’accueil d’étrangers dans le château familial. «Rien qu’une boucle d’oreille et nous sauvons le toit de la chapelle  ! […] Chacun sa conception  : la mienne est de fumer une cigarette tranquillement dans un deux-pièces sur cour, la vôtre est de garder le château quitte à en faire une auberge.» La synchronisation fait sourire entre cette fresque comique de 1969, signée Philippe de Broca, sur des aristocrates désargentés qui rusent pour capter les subsides de quelques touristes égarés dans leur demeure délabrée, et l’ouverture au public, la même année, du château de Breteuil, à Choisel dans la vallée de Chevreuse. Un an auparavant, Vaux-le-Vicomte avait sauté le pas. «On ne pensait pas sérieusement ouvrir Vaux au public, se souvient Patrice de Vogüé, qui a reçu le monument en cadeau de noces en 1967. C’est le besoin financier qui nous y a poussés. Nous nous sommes décidés en mars 1968. Avec les pénuries d’essence et les blocages, je crois que nous avons vécu l’ouverture la plus ratée possible  !» Son épouse Cristina poursuit  : «Nous sommes des privilégiés, même…
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