À la suite de ce fauve dont la musculature joue sous le crayon du fantastique artiste animalier, les eaux de la Seine s’écoulaient avec Albert Lebourg.
Paul Jouve aurait pu saisir cette Panthère marchant, dessinée au crayon gras sur papier japon, à l’occasion d’un de ses nombreux voyages en Asie ; mais l’inscription avec une date précoce (1910) et surtout la mention d’un lieu – « Anvers » –, indiquent une tout autre source d’inspiration… Comme beaucoup d’autres animaliers, c’est au fameux zoo de la cité flamande que l’artiste a pu croquer cette belle captive (33 x 51,5 cm), qui n’a pas manqué d’inscrire ici 33 480 €. Plus bucolique, une toile d’Albert Lebourg détaillait ensuite La Seine au Bas-Meudon, Paris, également signée et située (40 x 65 cm). Savamment construite autour d’une ligne d’arbres médiane qui sépare le fleuve d’une route, l’œuvre, bénéficiant d’une attestation d’authenticité et incluse au catalogue raisonné de l’artiste par la Fondation Wildenstein, a attiré 15 128 €. Bien campée, s’affichait aussi une Femme de notable peinte par Roger Bezombes sur un panneau de carton fort (90 x 70 cm) avec, au revers, une étiquette de la galerie Charpentier… 11 284 € la récompensaient. Au chapitre des arts décoratifs, on relevait surtout un kovsh en vermeil exécuté à Moscou, avec un décor polychrome en émail cloisonné de feuillages sur fond crème, l’anse étant ornée d’un aigle. Il porte le poinçon «PO», pour Pavel Ovchinnikov (5 x 13,5 cm, poids brut : 184 g), ce qui lui valait d’être empoigné contre 10 540 €.