Trois œuvres provenant de l’ancienne collection du mécène Gabriel Thomas évoquaient son attachement à Maurice Denis et à Émile-Antoine Bourdelle.
Entre Les Poires (36,2 x 44 cm) juteuses peintes par Maurice Denis en 1928 (voir l'artice Denis et Bourdelle dans une collection d’avant-garde de la Gazette n° 41, page 70) et son saint Thomas d’Aquin composant son hymne au Saint-Sacrement de 1920, les acheteurs ont pu se faire une opinion mais n’ont pas établi de préférence, chacune de ces huiles partant à 27 048 €. La seconde rappelle l’étroite relation liant leur auteur au mouvement de renouvellement de l’art religieux, le peintre y apportant toute sa foi et sa vitalité. Elle fut présentée en 1934 à Rome à une édition de la Mostra internationale d’art sacré. Les deux œuvres provenaient par descendance de la collection de Gabriel Thomas (1854-1932), financier philanthrope, catholique convaincu et grand amateur d’art de son temps, tout comme un bas-relief en plâtre d’Émile-Antoine Bourdelle (1861-1929) baptisé Les Rivières du Tarn-et-Garonne (16,5 x 28,2 cm). Salué de 6 440 €, celui-ci est une allégorie de la terre natale du sculpteur dont trois exemplaires seulement sont référencés, l’un se trouvant au musée Bourdelle. Infidèle pour une fois aux paysages creusois, Armand Guillaumin (1841-1927) allait quant à lui planter son chevalet sur les côtes bretonnes, exactement sur La Côte de Pléneuf-Val-André (60 x 73 cm) en 1907. Cette toile, reprenant un cadrage plongeant et les couleurs impressionnistes de sa palette, obtenait 36 708 €.