Depuis leur rencontre au Japon en 1933, Léon Julliot de La Morandière et Foujita ne se sont jamais éloignés. Une fidélité retranscrite par les œuvres et souvenirs de cette vente.
Natif de Granville, Léon Julliot de La Morandière (1885-1968) s’y est retiré à la fin de sa vie avec sa famille. Celle-ci y réside encore aujourd’hui, et se sépare des derniers souvenirs de l’amitié qui lia leur aïeul au peintre. C’est en 1933 que le juriste et professeur de droit est nommé directeur de la Maison franco-japonaise à Tokyo. Rapidement, il rencontre Foujita, qui s’est retiré dans son pays natal cette même année avec sa compagne Madeleine. En trois ans, une relation fidèle s’établit, qui se poursuivra à leur retour en France. Elle est perceptible à la lecture de leur correspondance, notamment à travers une carte accompagnée d’un dessin figurant Foujita, Madeleine et un petit chat, afin de remercier d’une invitation à la Maison franco-japonaise en 1934 (500/1 000 €), ou par deux lettres, de 1957 et 1958, invitant le peintre à la communion des enfants Julliot (300 €). Dans une lettre de Foujita à Madame Julliot du 7 janvier 1958, celui-ci la remercie d’avoir envoyé les invitations pour la remise de sa Légion d’honneur, et son mari pour avoir prononcé le discours (400/600 €). Outre des photographies, trois œuvres graphiques offertes par l’artiste illustreront cet attachement profond : un Portrait de jeune fille réalisé à Tokyo le 19 mars 1934 à l’aquarelle et représentant Simone, la fille des Julliot (20 000/30 000 €), celui de Marc Étienne Delègue, fils de cette dernière (4 000/6 000 €), et enfin ce Portrait de Léon Julliot de 1934.