Le tribunal de Nancy a condamné, le 31 janvier, trois membres d’un gang ukrainien qui a dérobé plusieurs œuvres dans des musées et salles de ventes en Europe.
Vadim Huzvha, 64 ans, a écopé de cinq ans de prison, tandis que ses deux complices, incarcérés en Ukraine pour d’autres faits, ont été condamnés par contumace à trois ans de détention. En 2018, Le Port de La Rochelle (1915) de Signac a été volé au musée des beaux-arts de Nancy. Les caméras ont enregistré trois personnes entrant en plein jour dans le musée, qui ont décroché la toile et l’ont découpée avant de l’emporter, à visage découvert. Un an plus tard, lors d’une perquisition dans un appartement de Kiev pour une enquête sur l’assassinat d’un joaillier, le suspect, Serhii Kiselyov, a indiqué aux policiers qu’il avait un objet de valeur dans un tiroir : le tableau de Signac. Il a dénoncé Vadim Huzvha, déjà accusé d’autres vols dans des musées de son pays. Ce trafiquant avait aussi dérobé un paysage de Renoir en 2018 chez Dorotheum, à Vienne. Sa peine purgée en Autriche, la France obtint son extradition en 2020. L’enquête de l’OCBC a établi qu’il était également responsable des vols d’un livre de peintres russes à Drouot, d’un Renoir à l’hôtel des ventes de Saint-Germain-en-Laye, d’un Chirico au musée Fabrégat de Béziers, d’un Boudin et d’un Galien-Laloue à la salle des ventes de Versailles. Son avocate, Me Samira Boudiba, a annoncé faire appel. Elle avait plaidé que les allées et venues de son client en France, où il était signalé à proximité des lieux à chaque vol, étaient pure coïncidence. Le Signac a retrouvé les cimaises du musée de Nancy en 2021, mais les autres œuvres sont introuvables.
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