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Un siècle au service du patrimoine

Publié le , par Sophie Humann

Il y a cent ans, le duc de Trévise créait une association pour aider la Province à lutter contre le pillage et l’abandon d’une partie de ses monuments. Devenue fondation en 2017, la Sauvegarde de l’art français, dont un livre vient retracer l’histoire, contribue toujours à la préservation du patrimoine.

Palais épiscopal, Alan (Haute-Garonne), détail du portail.© Romain Bassenne Marge... Un siècle au service du patrimoine
Palais épiscopal, Alan (Haute-Garonne), détail du portail.
© Romain Bassenne Marge Design pour la Sauvegarde de l’art français (2021)
Tout a commencé avec une paisible vache béarnaise sculptée sur le portail du palais épiscopal d’Alan (Haute-Garonne). Et si cette vache observe toujours le visiteur du haut de son tympan Renaissance, et non d’une vitrine d’un musée parisien, c’est entre autres à Édouard Mortier, cinquième et dernier duc de Trévise, qu’elle le doit. Dans un article paru dans L’Illustration du 18  décembre 1920, sous le titre  : « Où doit paître la vache d’Alan  ? », cet homme du monde, amateur d’art, prenait la défense du village d’Alan, qui se battait pour conserver son haut relief, qu’un antiquaire voulait céder à une institution de la capitale. Quelques semaines plus tôt, le duc de Trévise avait également rencontré le maire d’un village voisin, celui de Saint-Martory, dont la population résistait contre la vente des arcades du cloître de son abbaye au même antiquaire. Devant le désarroi de ces petites communes qui ne savaient où s’adresser pour plaider leur cause, Édouard Mortier décidait de créer une société qui se fasse le relais à Paris des combats locaux pour le maintien des œuvres d’art in situ . Abîmé par la Grande Guerre…
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