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Un fixé sous verre cubiste de Louis Marcoussis

Publié le , par Claire Papon
Vente le 16 octobre 2020 - 11:00 (CEST) - Salle 1 - Hôtel Drouot - 75009

Louis Marcoussis a exécuté en 1926 ce fixé sous verre connu sous deux titres : Grappe de raisins ou Colombe poignardée.

Louis Marcoussis (1878-1941), La Grappe de raisins, 1926, fixé sous verre, 52,5 x 44,5 cm.... Un fixé sous verre cubiste de Louis Marcoussis
Louis Marcoussis (1878-1941), La Grappe de raisins, 1926, fixé sous verre, 52,5 44,5 cm.
Estimation 30 000/50 000 €

Le 5 novembre 1937, à l’Hôtel Drouot, Me Bellier disperse les tableaux modernes – aquarelles, gouaches, dessins, gravures – composant la collection de l’Œil clair. Cent trente-deux œuvres de Matisse, Braque, Chagall, Derain, Vlaminck, Dubuffet, Gleizes, Utrillo, La Fresnaye, et notre fixé sous verre intitulé La Colombe poignardée. Vendu 800 F à la galerie Zak, rue de l’Abbaye, à Paris, le tableau passe ensuite dans la collection Michelin. Il est conservé jusqu’à ce jour dans la descendance. Gerszon Markous (né à Varsovie et arrivé à Paris en 1903) livre en 1912 sa première œuvre cubiste, une Nature morte au damier pour décorer le café de l’Ami Émile, place Ravignan, à Montmartre. Des papiers collés suivront. De 1919 à 1928, il se consacre aux fixés sous verre, pour lesquels il réalise au moins deux gouaches préparatoires, l’une répétant l’autre à l’envers. Il reproduisait sous le verre la gouache inversée afin que la composition apparaisse à l’endroit, puis habillait ses fixés de cadres de bois, le plus souvent ovales, dont il dessinait lui-même la forme. Vers 1925, Marcoussis commença à lâcher le vocabulaire cubiste pour s’intéresser au surréalisme, même si ses suites de coquillages, de natures mortes au pichet ou à l’oiseau mort, un thème inspiré de Picasso, prolongèrent son expérience. Créé en 1922 par des amateurs de peinture, sur le modèle de la Peau de l’ours, l’Œil clair élisait chaque année trois membres mandatés ayant carte blanche, ou presque, pour acheter des œuvres d’artistes modernes, aux ventes, en galerie ou directement dans leurs ateliers, jusqu’à l’épuisement du fonds de cotisations. Les toiles achetées étaient mises chaque année en loterie entre les membres, les gagnants ne devenant pas les propriétaires des œuvres mais seulement usufruitiers temporaires. Il était convenu qu’ils restitueraient ces prêts et que la collection serait mise en vente. L’expérience se poursuivit sept ans durant lesquels nos amateurs eurent… l’œil clair.

vendredi 16 octobre 2020 - 11:00 (CEST) - Live
Salle 1 - Hôtel Drouot - 75009
De Baecque et Associés
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