Après une édition 2022 marquée par un report à l’été et un braquage spectaculaire d’un butin estimé à 27 M€ – non retrouvé à ce jour –, la Tefaf Maastricht revient à ses dates habituelles du samedi 11 au dimanche 19 mars, sans oublier les deux traditionnels jours de vernissage sur invitation les 9 et 10 mars.
268 stands sont annoncés, dont 13 nouveaux venus. Destinée au départ à la peinture ancienne, la foire s’est considérablement élargie, proposant désormais un large panel allant de l’archéologie à l’art contemporain. Ainsi pour cette 36e édition, la galerie Von Vertes apporte dans ses bagages un mobile d’Alexander Calder, quand la française Kevorkian propose une princesse de Bactriane, petite statuette en chlorite et calcaire datée entre 2200 et 1900 avant notre ère. De l’Hexagone encore, Christophe de Quenetain fait le déplacement avec une somptueuse commode Louis XV au pedigree fourni (reproduite). La galerie de Sèvres expose un hommage à Palissy, une céramique de 2023 par Johan Creten (1963). Place d’Anish Kapoor, un travail à la résine de 1985, est présentée par Le Minotaure, une vue de Venise de Corot, datée de 1834, par Gallery 19C et le bureau personnel de Paul Dupré-Lafon (vers 1928) chez Marcilhac. Parmi les pièces très attendues des collectionneurs, un manuscrit français vers 1416 – une bible historiale enluminée par le Maître de l’Apocalypse de Berry – le dispute à un livre d’heures réalisé par le maître de François de Rohan, un artiste très apprécié à la cour de François Ier, et à un psautier de dévotion, produit à Bruges pour être utilisé à Gand vers 1225 : tous les trois sont présentés chez un habitué des Tefaf, Jörn Günther Rare Books. Le coup d’envoi de la foire sera donné le 11 mars par une conversation, en partenariat avec le Financial Times, rassemblant trois collectionneurs : l’Italienne Patrizia Sandretto Re Rebaudengo, l’Allemand Harald Falckenberg et le Néerlandais Joop Van Caldenborgh.
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