L’artiste indien investit les salons historiques, les cours intérieures et le musée de la Monnaie de Paris pour sa première rétrospective en France, qu’il conçoit comme un lieu propice à la rencontre, à l’image du concept hindi «Adda».
On se souvient de son installation monumentale Ali Baba , caverne remplie d’une profusion d’ustensiles de cuisine en inox rutilants à l’exposition «Paris-Delhi-Bombay» au Centre Pompidou, en 2011. Né en 1964 à Kaghaul dans l’État indien de Bihar, l’artiste Subodh Gupta est l’invité de la Monnaie de Paris pour sa première rétrospective en France. Basé à New Delhi, il multiplie les objets domestiques brillants pour créer un effet de monumentalité ou d’abondance, comme dans l’installation Faith Matters (La foi est importante, 2007-2008) symbolisant le transport alimentaire mondialisé, qui voit tourner en boucle des ustensiles en acier inoxydable, en laiton et en aluminium sur un tapis roulant… «Quand j’ai commencé à travailler avec des ustensiles, je n’avais aucune idée de l’histoire et de la tradition préexistante de l’utilisation du ready-made. Je n’ai découvert que plus tard qui était Duchamp ! La méthode que j’ai développée en travaillant avec ce matériel est donc la mienne, d’une certaine manière, et non pas exactement dans la même ligne que le ready-made. Pour moi, ces objets que j’utilise sont un matériau que je transforme ensuite en quelque chose d’autre et je crée ainsi une œuvre d’art», raconte Subodh Gupta. L’artiste réalise…
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