Tradition et innovation sont les maîtres mots qui définissent le métier de sellier-harnacheur, dont le savoir-faire s’est adapté au fur et à mesure du XXe siècle, voyant la pratique hippique devenir un sport.
Des selles accrochées sur des portants attendant d’être livrées, des outils bien rangés sur les tables de montage, des caisses où la selle est en morceaux, avec cuirs et mousses prédécoupées, prêts à être assemblés. Lorsque l’on pénètre dans un atelier de sellier, les odeurs de cuir et de colle se mêlent, des petits coups de marteau se font entendre au moment où l’artisan recouvre de cuir l’arçon en bois «le châssis mécanique de la selle d’équitation», comme le qualifie L’Arçonnerie français avec des clous de tapissier. L’ambiance est au calme et à la concentration, dans un cadre purement urbain et parisien pour une maison comme Hermès, ou au milieu de trente hectares de plaines et de forêts dans l’Aveyron, avec chevaux et parcours pour tester les selles pour la maison Gaston Mercier. L’attention se porte rapidement sur les outils : griffes à frapper, alènes, molettes à marquer les points de couture, lissettes, gouges, champignons, rainettes, plioirs, outils de traçage… Ils sont beaux et élégants, recouverts d’une belle patine, surtout s’ils ont été fabriqués au XIX e siècle, lorsque l’artisanat était fort et que l’on utilisait volontiers des matériaux précieux comme l’ébène pour certains manches. Aujourd’hui,…
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