À l’occasion des 100 ans de la naissance du peintre canadien, lumière sur sa fondation, qui s’emploie sur tous les fronts à réaliser son rêve : mêler dans un même lieu les disciplines artistiques.
Ayant passé près de la moitié de sa vie dans l’Hexagone, Jean Paul Riopelle est certainement le plus français de tous les artistes canadiens. «L’intégralité de sa carrière est en France», souligne sa fille Yseult Riopelle, autrice du catalogue raisonné et commissaire honoraire des célébrations de son centenaire. Une carrière et un métier qu’il a su faire évoluer, occupant une place importante dans l’histoire de l’art. En 1946, l’artiste expose avec le groupe des Automatistes – fondé à Montréal, inspiré de l’écriture automatique de Breton –, dont il se détache ensuite pour épouser les principes de l’abstraction lyrique. «Je ne suis ni figuratif ni abstrait, je ne peins que ce que je vois, disait-il. Mon unique référence, c’est la nature.» Prix Unesco à la Biennale de Venise de 1962, où il représente le Canada, Riopelle ne cessera de voyager entre son pays natal et celui d’adoption à partir de 1974. On dénombre à son actif plus de 7 000 pièces, servies par de nombreux outils et disciplines comme la peinture, la sculpture, mais aussi la céramique, la tapisserie, l’estampe ou le dessin. En témoigne L’Hommage à Rosa Luxemburg , œuvre phare produite en 1992 en souvenir de son ex-compagne, l’artiste américaine Joan Mitchell, composée…
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