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Raymonde Moulin, sociologue de l’art

Publié le , par Alain Quemin

La chercheuse, qui vient de disparaître à 95 ans, a largement refondé la sociologie de l’art dans les années 1960. Si elle a joué un rôle institutionnel important, sa contribution demeure majeure par ses écrits.

   Raymonde Moulin, sociologue de l’art
  
Raymonde Moulin est née en 1924, à Moulins, dans une famille de petits notables. Son père, qui était le receveur des postes de la ville, était également conseiller municipal. C’est à Lyon, pendant la Seconde Guerre mondiale, qu’elle effectua sa classe préparatoire littéraire puis le reste de ses études, jusqu’à l’agrégation d’histoire. D’abord professeure dans sa ville natale, elle gagna ensuite Paris et les lycées Molière puis Fénelon. Lasse de devoir enseigner chaque année la même chose (elle expliquait avec humour qu’elle «en avait assez de se lever tous les jours à 8  heures et, année après année, de prendre la Bastille et d’enterrer Robespierre»), Raymonde Moulin entendit parler incidemment du CNRS. Elle demanda conseil à son directeur de maîtrise   son mémoire était consacré à la place de la femme dans la cité grecque  en lui expliquant qu’elle désirait désormais «vivre dans le siècle». Elle fut ainsi orientée vers le sociologue Raymond Aron (1905-1983), qui encadra sa thèse d’État et dont elle devint plus…
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