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Quand Naples se piquait d’écaille

Publié le , par Jean-Louis Gaillemin

Tous les deux ans, Alexis et Nicolas Kugel nous invitent à découvrir un domaine méconnu ou insolite du monde des objets. Cette année, c’est l’écaille de tortue incrustée de nacre et «piquée d’or» qui nous attend dans les salons de l’hôtel Collot.

Giuseppe Sarao, aiguière de forme contournée à décor de lambrequins, Naples, vers... Quand Naples se piquait d’écaille
Giuseppe Sarao, aiguière de forme contournée à décor de lambrequins, Naples, vers 1735-1745, écaille piquée d’or et de nacre, signée en haut de l’anse «GS FN», 21,8 x 21,6 x 21,7 cm.
Provenance : baron Henri de Rothschild (1872-1947).

© galerie J. kugel
Les frères Kugel nous ont habitués à des expositions spectaculaires, auxquelles participent parfois de grands musées comme la Voûte verte de Dresde, la Frick Collection de New York ou l’Ermitage de Saint-Pétersbourg. Après Neuber, orfèvre minéralogiste à la cour de Saxe, l’orfèvrerie en vermeil de Strasbourg ou les horloges à automates de la Renaissance, ce sont les objets en écaille incrustée d’or et de nacre qui ont la vedette. Rares sur le marché en dehors de l’importante collection Qizilbash, passée en vente à Paris en 2016 , les objets réunis ici sont l’occasion unique d’approcher un art aussi méconnu que séduisant. Importée d’Asie et d’Afrique par les compagnies portugaises dès la Renaissance, l’écaille a tout d’abord été utilisée pour des accessoires de mode, peignes, broches et éventails, ou des manches de canne et d’armes. Puis les ébénistes ont commencé à la marier à l’ivoire ou à l’argent, pour servir de cadre à des compositions de bois précieux, avant qu’ André-Charles Boulle n’en fasse l’un des éléments de ses fameuses marqueteries.   Giuseppe Sarao, plat ovale polylobé à motifs de chinoiseries, Naples, vers 1735-1745, écaille piquée d’or et de nacre, signé «Sarao F», 32 x 24 cm. Provenance : baron Henri de Rothschild (1872-1947). © Galerie J. Kugel Un précieux savoir-faire Pour être travaillée,…
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