De Pablo Picasso, la rare suite complète des vingt-quatre médaillons en or conçue à la fin des années 1950 a conquis 254 000 €. Chacun porte la signature de l’artiste insculpée, le numéro de tirage et celui du modèle, sans oublier, naturellement, le poinçon de l’orfèvre qui n’est autre que François Hugo. Il faut rappeler que c’est à partir de 1956 que l’idée d’artefacts dans le métal jaune germe dans l’esprit de Picasso, au moment où il se lance dans l’exécution d’une iconique série de plats en argent (présentée également dans la vente cannoise, et sur laquelle l’opérateur ne souhaite pas communiquer). Chaque série de ces médaillons a été éditée en 20 exemplaires, plus 2 d’artiste, 2 d’auteur et 8 hors commerce. Déclinant les figures récurrentes de l’iconographie picassienne, telles que «Visage de faune» «Joueur de flûte et cavaliers», «Profil de Jacqueline», «Taureau» ou «Poissons», cet ensemble unique provient d’une collection privée du sud de la France. Plus connue, et plus abordable avec 19 050 €, suivait un vase tourné, appelé Chouette mate, créé en 1958 en terre de faïence rouge et décor aux engobes, gravé au couteau ; portant bien sûr les cachets creux «Madoura Plein Feu» et «Édition Picasso», l’objet est gravé «199/200 Édition Picasso Madoura» (28 x 21,5 cm).