Le meilleur résultat de l’après-midi, 29 210 €, se portait sur une huile sur carton marouflé sur toile de Jules Pascin montrant La Figurante du Palace. Une effigie évanescente et rêveuse peinte en 1927, dont la douceur contraste avec le goût affiché de l’artiste pour des lieux de plaisir, qui l’avaient fasciné après son arrivée à Paris, en 1905. Philippe Dahhan a également collectionné les femmes, de bronze et d’étain (voir Gazette n° 11, page 148). Le désir exprimé par L’Éternel printemps n° 1, 1898, une épreuve moderne en bronze d’après Auguste Rodin, avait naturellement séduit cet amoureux de la féminité. Cette reproduction parvenait à conquérir un autre cœur, moyennant 19 050 €. L’intérêt de la collection de Philippe Dahhan résidait dans ses étains de la Belle Époque, dont il avait retracé l’histoire dans un ouvrage. Un sujet de niche, qui connaissait ce dimanche un regain d’intérêt, marqué par de nombreux acheteurs sur Internet et quelques achats étrangers. En 1900, les artistes montrent la femme sous un jour nouveau, s’emparant d’elle pour en faire un motif décoratif empreint de symbolisme, et n’hésitant pas à végétaliser son corps ou à le dissoudre dans les flots, comme le montre Raoul Larche avec ce surtout de table d’une grande sensualité. Dans le même registre, la Coquille, Galliera, créée par Auguste Ledru, reproduite dans notre précédent numéro page 148, triplait les prévisions pour atteindre 3 175 €.