Installée à Paris et à Bruxelles, la galeriste vient de publier un ouvrage dans lequel elle partage son analyse du marché international de l’art contemporain. Londres, Paris, New York, Berlin... qui en sort gagnant ?
Galeriste, vous êtes aussi l'auteur de Géopolitique de l'art contemporain . Pouvez-vous expliquer l'origine de ce livre ? J’enseigne à Sciences Po depuis 2015 le marché de l’art contemporain, et j’ai de plus en plus axé mon cours sur une approche géopolitique, en partant de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la façon dont les États-Unis ont imposé leur «soft power» en Europe. J’aborde aussi le cas de l’Allemagne, de la France et des pays nouveaux venus, comme la Chine, en distinguant le marché et les institutions. Déjà étudiante à Sciences Po, j’avais suivi la filière internationale, qui me passionnait et dont je savais qu’elle me servirait pour créer une galerie. L’ouvrage est aussi fortement nourri de votre expérience de galeriste… Quand on est galeriste et donc marchand d’art j’aime ce terme , on se pose rapidement des questions : Pourquoi participe-t-on à telle foire ? Pourquoi tel artiste rencontre-t-il le succès ? Pourquoi tel prix ? Dès que l’on réfléchit, on se rend compte que les raisons ne sont jamais seulement la beauté de l’œuvre ou l’importance d’un artiste. Il faut s’interroger sur tous les facteurs qui entrent en compte. Dès vos débuts, vous avez veillé à inclure également des artistes…
com.dsi.gazette.Article : 5354
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