Parmi les centaines de miroirs sorcière élaborés dans les années 1950 et 1960 par Line Vautrin, la magicienne du Talosel, le modèle Chardons s’affirme comme l’un des plus élégants. Proportions parfaites de sa bordure, teinte bleu lapis de ses fines «pétales», tout concourt à le pousser au premier rang. C’était encore le cas à Tours, où il inscrivait sans peine ce résultat de 22 940 €. Sur la deuxième marche du podium se hissait un artefact beaucoup plus rare : une sculpture en ronde bosse d’un cavalier faisant corps avec son cheval bondissant. Acéphale, mais identifiable : grâce à sa cuirasse et à son manteau, il peut être assimilé à un portrait d’officier équestre. Ciselé par un artiste de la fin de l’Empire romain, le groupe frémissant de vie était disputé jusqu’à 19 220 €. Du côté des cimaises, deux peintures se faisaient remarquer. La première, réalisée sur panneau, explique Le Mystère de l’Eucharistie, avec la bénédiction d’un Dieu le père trônant dans les nuées. On l’attribuait à l’Anversois Frans Francken le Jeune, qui se spécialisa dans les sujets mythologiques et allégoriques ainsi que dans les scènes religieuses, une production très appréciée en son temps, comme aujourd’hui. La preuve avec les 16 740 € recueillis par la pièce. Encore une vision cavalière, mais peinte sur toile cette fois, avec la représentation d’un Officier à cheval, accompagné de son écuyer et de son chien, fixée par un artiste de l’École autrichienne de la fin du XVIIIe siècle. Pour la décrocher, il vous en coûtait 12 648 €.