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Maurice Calka, plasticien de l’urbain

Publié le , par Andrew Ayers

On connaît sans le savoir son art haut en couleur, le prolifique Maurice Calka ayant signé de nombreuses interventions urbaines. Sa foisonnante carrière est enfin retracée dans la première monographie consacrée à cette attachante figure des Trente Glorieuses.

© Archives Maurice Calka Maurice Calka, plasticien de l’urbain
© Archives Maurice Calka
Le monde du design se souvient de ses bureaux PDG et Boomerang , ovnis sensuels en polyester armé qui distillèrent tout l’esprit pop de cette année érotique 1969. Maurice Calka (1921-1999) n’était pourtant pas ébéniste de formation, ni même designer industriel, mais sculpteur, qui plus est prix de Rome. Comme le rappelle la toute première monographie signée Xavier de Jarcy, le Lillois d’origine polonaise fut un touche-à-tout assez inclassable, cherchant tout au long de sa vie une synthèse des arts en intégrant ceux dits « beaux » à l’urbanisme et à l’architecture. Homme d’une grande inventivité, il n’était pas un de ces originaux qui définissent une époque – son style se transformera au fil des années suivant les modes et les évolutions techniques  –, mais il demeura constamment à l’affût de l’esprit du temps, hautement conscient de ses défis sociaux et politiques. Un artiste précoce Précoce, Calka a tout juste 18  ans lorsque, en 1939, il sculpte un bas-relief allégorique pour un pavillon d’exposition érigé à Lille par Rob Mallet-Stevens, directeur de l’école des beaux-arts de la ville  : le jeune étudiant avait intégré l’institution dès ses 16  ans, après deux années passées…
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