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Marchands merciers, le désir de propreté

Publié le , par Alexandre Pradère

La Gazette continue sa série sur la corporation à l’occasion de l’exposition parisienne qui lui est consacrée. L’histoire nous rappelle qu’un professionnel comme Lazare Duvaux pouvait être à l’origine d’une transformation «sauvage» des meubles.

Vincennes, gobelet «à la reine» et soucoupe, 1753, porcelaine tendre, livré à Lazare... Marchands merciers, le désir de propreté
Vincennes, gobelet «à la reine» et soucoupe, 1753, porcelaine tendre, livré à Lazare Duvaux le 31 décembre 1753, adjugé 22 680 € le 7 novembre 2017 à Drouot, chez Pescheteau-Badin.
Rare est le mobilier ancien arrivé intact jusqu’à nous, surtout les meubles de luxe, tant les restaurations dites «d’usage» ont altéré ces éléments, devenus au fil du temps des pièces de collection. Si bien que, à l’inverse, un objet apparemment intact peut susciter des inquiétudes. Ces modifications sauvages ne sont pas toujours l’œuvre de vils professionnels du XX e  siècle. Elles peuvent dater de l’époque, même  parfois  de très peu de temps après leur création. Les volumes de Pierre Verlet ont jeté la lumière sur bon nombre de ces transformations et la désinvolture avec laquelle les responsables du Garde-Meuble royal faisaient modifier les pièces, parfois les plus intéressantes. Le Livre Journal de Lazare Duvaux apporte un témoignage d’époque de ces habitudes. Ce dernier ne se contentait pas d’être l’un des plus grands marchands merciers, fournissant la cour et la ville en mobilier et porcelaines montées (voir Gazette n° 34 du 5 octobre Lazare Duvaux, marchand bijoutier ordinaire du roy ). Il assurait pour ses grands clients l’entretien de leur mobilier. Or, la lecture de son livre de comptes est édifiante, tant on y trouve d’exemples de restaurations radicales. Dorures…
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