Un jeune homme désargenté devenu milliardaire qui réunit des œuvres d’art pour en faire don aux musées, c’est une fable exemplaire. Marc Ladreit de Lacharrière se confie …
Au pied de l’escalier Daru, il regarde la Victoire de Samothrace , l’une des icônes du Louvre, mais que les siècles avaient couverte de sombres badigeons qui l’enlaidissaient. Le nettoyage de surface, effectué en 2015, a révélé la délicatesse de la sculpture que la crasse dissimulait ; l’élégance du marbre antique a réapparu dans toute sa subtilité. C’est un peu grâce à lui, l’homme qui la contemple au bas des marches. Sans la générosité de Marc Ladreit de Lacharrière, la restauration de ce chef-d’œuvre n’aurait pas été possible. Ce geste de mécénat n’était pas le premier : depuis 1997, depuis la remise en état du « Gladiateur Borghèse », Marc de Lacharrière s’est engagé à parrainer le département des Antiquités grecques, étrusques et romaines. Il a aidé à réaménager la salle du Manège et a sponsorisé la magnifique exposition « Porphyre, les secrets de la pierre pourpre », dont le Louvre possède le plus bel ensemble, allant de l’époque ptolémaïque à la fin du XVIII e siècle. On retrouve ce même goût dans sa demeure privée, dans le salon et le bureau, où des sculptures antiques baignent dans une douce lumière : idoles cycladiques (III e millénaire av. J.-C.) ; tête en marbre sculpté représentant l’empereur Hadrien (II e siècle ?) ; statue d’Héraclès enfant du III…
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