Peintre de la famille et de l’enfance, Mai-Thu met en avant toute la douceur de sa ligne et l’harmonie de sa palette dans deux œuvres validées par le comité.
Une technique, la peinture sur soie, un cadre fait à la main, des couleurs vives et harmonieuses pour des sujets centrés sur la famille, la beauté féminine et l’enfance : toutes les caractéristiques de l’art du peintre vietnamien Mai-Thu sont réunies dans les deux œuvres provenant de la même collection particulière, cette Mère et enfant, consolation et Enfant couché, garçon veste rouge (14 x 24,8 cm) de 1973, dont on attend 15 000/20 000 €. Située sur un fond vert jade fonçant en dégradé vers le bas, cette scène tend à l’allégorie, comme l’indique l’artiste dans son titre indiquant « consolation ». Se tenant de trois quarts gauche, une jeune femme protège son enfant, le regarde et lui sourit. Elle est vêtue d’un ao zai bleu sur une chemise verte et un pantalon blanc ; ses cheveux sont réunis en un chignon. L’enfant lève vers sa mère des yeux larmoyants. Arrivé en France en 1937 avec la volonté d’imposer son art influencé par l’Europe et qui tarde à séduire dans son pays, Mai-Thu est installé à Vanves lorsqu’il peint, en 1972, cette scène. Malgré les années passées, il reste attaché à ces figures d’un Vietnam rêvé qu’il fige pour l’éternité. Dans l’effervescence artistique parisienne, il a réussi à se faire une place, grâce à un style et une technique très personnels qui plaisent aux Occidentaux friands d’exotisme.