L’apparition merveilleuse à Drouot d’une rare plaque émaillée de la Renaissance donne envie d’en savoir plus sur le collectionneur qui l’acquit au XIXème siècle. En effet, Jules Porgès fut un diamantaire d’exception.
Jules Porgès, vers 1900.
Jules Porgès. Sans doute, ce nom ne vous évoque-t-il rien, et pourtant… Les automobilistes, qui franchissent le péage de Saint-Arnoult sur l’autoroute A 10 en direction de Paris, peuvent apercevoir au loin l’une de ses «folies» : un château de style néoclassique, édifié à la Belle Époque, qui se dresse sur la colline de Rochefort-en-Yvelines. Approchons-nous. Au pied de la demeure, un seul mot vous vient : mégalomanie. Né à Vienne en 1839, Yehuda Porgès, élevé à Prague, appartient à la bonne bourgeoisie juive de l’Empire austro-hongrois. Soucieux d’assimilation, il changera son prénom pour Julius, puis pour Jules à son arrivée à Paris, à l’âge de 18 ans. Son père est joaillier. Le jeune homme se lance dans le commerce et la taille des diamants. Malin, audacieux, le créateur de Jules Porgès & Cie est déjà un homme d’affaires prospère en 1866 lorsqu’un miracle secoue l’Afrique du Sud. La fillette d’un modeste fermier néerlandais, Daniel Jacobs, joue avec des cailloux ramassés dans une rivière, dont l’un, brillant au soleil, se révèlera être un diamant (il sera baptisé «Eurêka»). Au cours des années suivantes, d’autres filons sont découverts, notamment dans la région de Kimberley. C’est la ruée !…
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