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Les antiques revus et corrigés par Arman

Publié le , par Philippe Dufour
Vente le 02 février 2019 - 09:00 (CET) - Hôtel des ventes Nice Riviéra - 50, rue Gioffredo - 06000 Nice

Invité d’honneur de cette vente niçoise, le sculpteur Arman s’y révélait à travers plusieurs œuvres revisitant, à sa manière iconoclaste, la grande statuaire gréco-romaine. On commençait par une silhouette mythique : celle dessinée par le corps du Gladiateur Borghèse (voir Gazette n° 3, page 80). Portant le patronyme de...

Arman, Expressissimo, 1995, transculpture, épreuve en bronze patiné et tôle d’acier,... Les antiques revus et corrigés par Arman
Arman, Expressissimo, 1995, transculpture, épreuve en bronze patiné et tôle d’acier, numérotée III/IV, 146 x 52 x 57 cm.
Adjugé : 34 320 €

Invité d’honneur de cette vente niçoise, le sculpteur Arman s’y révélait à travers plusieurs œuvres revisitant, à sa manière iconoclaste, la grande statuaire gréco-romaine. On commençait par une silhouette mythique : celle dessinée par le corps du Gladiateur Borghèse (voir Gazette n° 3, page 80). Portant le patronyme de son premier propriétaire, le cardinal Scipion Borghèse (1577-1633), l’athlétique combattant a longtemps constitué l’idéal masculin de l’époque classique. Arman, lui, n’hésite pas à le découper en tranches, qui vont animer le volume original par décalages successifs. De grandes dimensions (182 x 167,5 x 59 cm), cette épreuve en bronze patiné datée de 1999, devait décrocher 68 640 €. Autre référence de la beauté masculine antique : l’Apollon dit «du Belvédère» semble avoir inspiré une statue en bronze patiné et tôle d’acier, nommée en 1995 Expressissimo. Cette illustre représentation du dieu des arts, de la musique, du chant et de la poésie avançant d’un pas résolu, le bras tendu  qui devait tendre à l’origine un arc , nous est connue par la copie romaine en marbre, aujourd’hui aux musées du Vatican, d’un original grec en bronze attribué à Léocharès, sculpteur du IVe siècle av. J.-C. Nous la retrouvons ici fragmentée, et surtout augmentée de détails surréalistes, telles ces cafetières de fer-blanc soudées au corps… 34 320 € étaient prononcés sur cette «transculpture» numérotée III/IV. Quant à la déesse de l’Amour, elle prenait une nouvelle allure sous la main d’Arman, transformée en Vénus au violon, une épreuve en bronze patiné, adjugée 22 800 €. L’artiste la mêle à son autre thème fétiche : le fameux instrument à cordes qu’il a décliné à l’infini, et que l’on pouvait aussi admirer avec Violons, un relief se détachant sur un fond de tôle rouillée parti à 6 860 €. Pour faire bonne mesure, il y avait aussi Sans titre, une toile de 2003 mettant en scène un violoncelle découpé et complété de peinture acrylique une œuvre dûment répertoriée dans les archives de l’atelier Arman à New York, et appréciée à hauteur de 15 440 €. 

Land Rover, vins et alcools, tableaux anciens et modernes, affiches, estampes, sculptures modernes, argenterie, objets d'art et d'ameublement
samedi 02 février 2019 - 09:00 (CET)
Hôtel des ventes Nice Riviéra - 50, rue Gioffredo - 06000 Nice
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