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Le tatouage, entre art et droit, un sujet à fleur de peau…

Publié le , par Charles-Édouard Bucher

Phénomène de société, le tatouage, cette marque portée sur la peau sortie de la clandestinité et de la marginalité, interpelle le monde de l’art et le monde du droit.

  Le tatouage, entre art et droit, un sujet à fleur de peau…
 
Le film L’Homme qui a vendu sa peau de la réalisatrice Kaouther Ben Hania, en compétition pour l’Oscar 2021 du meilleur film étranger, devrait bientôt sortir sur nos écrans. Il adapte librement une histoire vraie, celle de la création de Tim , de Wim Delvoye. Tout commence en 2006. L’artiste flamand réalise un tatouage sur le dos d’un Suisse d’une trentaine d’années, Tim Steiner, représentant une madone surmontée d’une frise de roses avec, en son centre, une calavera. L’œuvre est cédée deux ans plus tard, par l’intermédiaire d’un galeriste, à un collectionneur allemand moyennant 150  000  €. Steiner devra se rendre disponible trois fois par an pour des expositions. Les visiteurs du Louvre ont ainsi pu le voir, il y a quelques années, assis, de dos. Après sa mort, l’homme se fera dépecer. La démarche interpelle. Elle choque. Si l’on se fie à un entretien accordé par l’artiste en 2014, la transaction n’a pas été simple  : « Le gros souci qu’il y a eu avec Tim, c’est que vendre des organes est interdit. J’ai donc dû avoir recours à des avocats à Berlin et à Zurich, car je ne pouvais pas vendre Tim  […]. Au final, j’ai pensé que le grand artisan dans le cas de Tim n’était pas le…
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