Le quotidien basque, de la montagne à l’océan

Champion hors catégorie de cette peinture régionaliste très recherchée, Arrue relatait ici la vie courageuse des pêcheurs avec deux œuvres. La première représentait La Traînière en baie de Txingudi, une huile sur panneau décrochée pour 82 620 €. Puis de retour au port, Trois Marins au repos, datant des environs de 1930, avaient été peints à la gouache. Le tableau se rapprochait de la composition des Vieux loups de mer, une toile conservée dans la collection de la ville de Saint-Jean-de-Luz et exposée aujourd’hui dans le bureau du maire. Elle était à vous pour 44 955 €. À 35 235 €, c’est Jean-Roger Sourgen qui reprenait le flambeau ; délaissant ses chers paysages landais, l’artiste dépeignait en 1921 La Côte basque depuis un jardin à balustrade près de Guethary, sur un format panoramique et cintré en partie haute (probablement une commande décorative). Quant à Robert Béat, il signait Pays basque en 1940, un beau panneau récompensé par 9 963 €. Pour la même somme, on pouvait aussi avoir deux pendants de Gabriel Fiol, vendus ensemble par réunion ; projets d’affiches pour les bondissants ballets Oldarra de Biarritz, situés et datés 1947, ils se nommaient respectivement Face aux danseurs et Danseurs de profil. Enfin, pour 9 720 €, un choix s’imposait entre deux toiles. La première, par Louis Floutier, auteur d’un Marché de Saint-Jean-de-Luz animé devant les Halles (n° 543 du catalogue raisonné de Mary-Anne Prunet) ; et la seconde par la très talentueuse Hélène Elizaga : il s’agissait de la Paysanne avec poules (voir l'article Le Pays basque éternel d’Elizaga de la Gazette n° 15, page 114). Au thème plus universel, le tableau Terres latines d’Antonio Uria-Monzon datait de 1969 et trouvait preneur à 11 543 €.