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Le Nobel des enchères

Publié le , par Pierre Naquin

Le prix Nobel d’économie de cette étrange année a été décerné à deux professeurs de Stanford pour leurs avancées dans la théorie des enchères. L’occasion de revenir sur les mécaniques de notre procédé de vente favori.

© J.-C. FIGENWALD Le Nobel des enchères
© J.-C. FIGENWALD
Après John Nash, John Harsanyi et Reinhard Selten en  1994, puis William Vickrey en  1996 (tous quatre actifs dans le domaine plus général de la théorie des jeux), ce sont une nouvelle fois les enchères et leurs mécanismes qui sont mis à l’honneur par le prix de la Sveriges Riksbank en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel – le nom officiel des Nobel. Le duo formé par Paul Milgrom (né en  1948) et Robert Wilson (né en  1937) a été distingué pour «l’amélioration de la théorie des enchères et l’invention de nouveaux formats d’enchères». L’élève et le professeur  – l’histoire veut que le premier ait choisi les enchères comme sujet principalement pour avoir le second comme maître de thèse  – sont connus (et récompensés) à la fois pour leurs travaux théoriques, mais aussi pour la mise en application pratique de ceux-ci dans plusieurs cas concrets d’envergure planétaire. Ils ont en effet imaginé la Simultaneous Multiple Rounds Auction (enchères simultanées à tours successifs) qui sera utilisée par tous les États pour mettre en vente fréquences radio, droits d’atterrissage d’aéroports, surplus d’électricité, droits de pollution, etc., en lieu et place d’inefficaces…
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