Sortie de l’imagination de l’artiste bénédictin, une nature sauvage habitée de volatiles faisait merveille, rivalisant avec l’univers plus hermétique d’un Jean Lurçat.
Hommage à la tapisserie d’Aubusson, avec deux de ses maîtres, modernes. Le premier n’est autre que Dom Robert, qui s’aventure une fois de plus dans les prés livrés aux volailles en liberté… L’Herbe haute a été tissée d’après un carton du maître retiré à En-Calcat, dans le Tarn ; la pièce (180 x 147 cm) est signée sur l’œuvre elle-même et datée «1961» (date de création du carton), ainsi que sur le bolduc. Par ailleurs, le matricule «412» indique qu’il s’agit d’un des premiers tissages de ce carton. On se le disputait jusqu’à 37 510 €, et son nouvel acquéreur recevait en complément le catalogue, dédicacé par l’artiste, de l’exposition de Dom Robert en 1974, où figure le lot.
La seconde tapisserie porte la signature (sur le bolduc) de Jean Lurçat, qui a exécuté le carton de Phébus et les ailes, édité par Tabard frères et sœurs sous le n° 3 522 (240 x 240 cm). Pour cette composition (qu’accompagnait également le catalogue de l’exposition de 1963 où elle avait été acquise), il fallait prévoir 26 015 €. Changement de style avec le lot suivant, La Lutte bretonne par Théophile-Louis Deyrolle (80 x 113 cm)… Breton d’adoption, ce Parisien s’installe à Concarneau en 1871 ; avec son beau-frère Alfred Guillou, il est considéré comme le fondateur de l’école de peinture portant le nom de ce typique port de pêche. Cette toile fort enlevée attirait 8 107 €. En revanche, le livre d’heures du XVIe siècle (voir l'article Chef-d’œuvre de l’enluminure du XVIe siècle de la Gazette n° 36, page 164) n’a pas trouvé preneur.