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L’autre Restout

Publié le , par Carole Blumenfeld

Nicole Willk-Brocard signe la monographie de l’un des trublions de la peinture française de la fin du XVIIIe siècle dont l’œuvre peint, jean-bernard restout, étonne par son alliance entre un faire énergique et une élégance subtile.

Les Plaisirs d’Anacréon, 1765, huile sur toile, h. 199,8 x 253,8 cm (détail). New York,... L’autre Restout
Les Plaisirs d’Anacréon, 1765, huile sur toile, h. 199,8 x 253,8 cm (détail). New York, collection particulière.
© Galerie Didier Aaron
La nécrologie de Jean-Bernard Restout (1732-1796) par Jean-Baptiste-Claude Robin ne manque pas de faire état de sa prestigieuse généalogie : «Il était fils de Jean Restout, peintre ; sinon du premier rang, au moins d’un grand mérite. Par sa mère, il était petit-fils et neveu des Hallé, artistes aussi recommandables par la pureté de leurs mœurs que par leurs talents. Mais ce qui distingue surtout cette illustration dans les arts, c’est que Bernard Restout descendait de Jean Jouvenet, dont son père était tout à la fois l’élève et le neveu. On trouve même dans la collection qu’il a laissée, de bons tableaux de l’aïeul de Jouvenet. Ainsi l’on juge par combien de degrés de parenté il tenait à l’art de peindre.» Exact contemporain de Fragonard, Jean-Bernard comptait en venant au monde les meilleurs quartiers de noblesse de l’aristocratie académique. Comme le fils de Chardin, Jean-Pierre Chardin, Grand Prix en 1754, qui se suicida à l’âge de 40 ans en se jetant dans un canal à Venise en 1772, il échappa à la vie qui lui était prédestinée dès son berceau. Un enfant du siècle des Lumières Le garçonnet…
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