Eesprit cosmopolite, Oskar Kokoschka n’a cessé d’arpenter le monde, comme les terres de l’art, en témoignent les trois cents objets de sa collection. La fondation illustre toutes les phases – et les écarts – artistiques du peintre.
On connaît Oskar Kokoschka (1886-1980) comme artiste expressionniste, dont le trait acéré des affiches publiées dans la revue Der Sturm a marqué les esprits et l’histoire des avant-gardes des années 1910. Pour son histoire passionnée avec Alma Mahler, au point de commander à Hermine Moos, costumière de théâtre à Munich, une poupée à l’effigie de la femme encore follement désirée après la rupture en 1915. On découvre aujourd’hui le collectionneur grâce aux travaux de la fondation Kokoschka à Vevey, dont un premier aperçu avait été donné en 2011 dans une exposition au musée Liner d’Appenzell, en Suisse. Depuis, les études se poursuivent, explorant les monumentales archives, qui dénombrent vingt mille documents, et les œuvres elles-mêmes. Sa collection de trois cents objets témoigne d’un goût pluriel, universel même, avec quelques points forts autour de l’Antiquité, la numismatique et l’Asie, complétés par l’Océanie, l’Amérique du Sud, les arts populaires, les minéraux, coquillages, plantes séchées et fossiles, mais aussi un ensemble de plus de deux mille cartes postales provenant de la plupart des musées visités. Impossible d’établir une cohérence tant les écarts d’intérêt artistique, historique ou même financier sont importants.…
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