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La collection art nouveau Perrier-Jouët, un fonds privé d'envergure muséale

Publié le , par Virginie Chuimer-Layen

À Épernay, la « Maison Belle Époque » abrite l’une des plus importantes collections privées d’art nouveau français en Europe. Très qualitative, celle-ci témoigne d’un patrimoine étudié et inscrit le nom de Perrier-Jouët dans l’histoire de l’art.

Louis-Ernest Barrias (1841-1905), La Nature se dévoilant à la Science, vers 1900,... La collection art nouveau Perrier-Jouët, un fonds privé d'envergure muséale
Louis-Ernest Barrias (1841-1905), La Nature se dévoilant à la Science, vers 1900, ivoire, bronze doré, lapis-lazuli, bronze argenté, porphyre, 43 cm.
Maison Belle Époque Perrier-Jouët, crédit photo et courtesy Perrier-Jouët
Estampillée « site remarquable du goût », l’avenue de Champagne, à Épernay, est une véritable vitrine, à l’instar des Champs-Élysées à Paris. Sur un kilomètre, maisons prestigieuses de négoce et hôtels particuliers s’y succèdent, dont la maison dite « Belle Époque » Perrier-Jouët. Demeure de maître de la fin du XVIII e   siècle, celle-ci entre au patrimoine de la famille fondatrice de la Maison Perrier-Jouët en 1853, grâce à Eugène Gallice, beau-frère de Charles Perrier, fils des fondateurs Pierre-Nicolas Perrier et Rose-Adélaïde Jouët. Si Charles, amateur d’art éclairé et passionné de botanique, est à l’origine du château devenu musée , Eugène est un collectionneur averti, membre fondateur de la société d’histoire et d’art français. Charles et son épouse n’ayant pas d’héritier, les fils d’Eugène, Henri et Octave Gallice, prennent la succession de la maison de champagne et héritent de la demeure familiale. « Henri Gallice collectionnait les manuscrits de chasse, explique Stéphane Kraxner, archiviste et historien du patrimoine Perrier-Jouët. En février  1920, sa collection d’estampes et de dessins animaliers, classiques, teintée d’une pointe de régionalisme breton, a été dispersée à Drouot. Quant à Octave, il vit dans l’effervescence parisienne de la Belle Époque. Adepte des concours d’attelage, sensible au japonisme, ce collectionneur d’ouvrages sur les chevaux aime l’art de son temps. En 1902, il rencontre Émile Gallé, à qui il commande le décor du flacon Perrier-Jouët Belle Époque, une envolée d’anémones blanches du Japon, futur symbole de la marque. » Vendue au directeur Louis Budin, la maison prend une nouvelle envergure lorsque, dans les années  1980 , son fils Michel Budin propose d’en faire un musée « Belle Époque », à l’image de celui de…
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