Xuan Wu exposait ses formes généreuses à Nice, attirant 16 744 €, soit le meilleur score de cette vacation consacrée aux productions de l’Empire céleste. Il s’agissait en fait d’un sujet de la dynastie Qing, ou antérieur, à l’effigie de ce dieu du Nord, représenté bien assis sur une base rocheuse cerclée de flots agités. On remarque ses jambes écartées, le bras droit replié, la main gauche posée sur son genou gauche. La tête, les mains et la tortue à ses pieds sont en biscuit, tandis que la lourde tunique est émaillée en céladon. La divinité pouvait être complétée d’une paire de dragons diptères à cinq griffes en émaux cloisonnés et champlevés sur bronze, un travail des alentours de 1900 ; conçus en miroir, les deux animaux fabuleux (voir Gazette n° 9, page 164) s’envolaient pour 9 016 €. À 5 410 €, c’était un flacon tabatière à épaules tombantes (55 g environ), en agate ambrée ou infusée, toujours chinoise, et du XXe siècle, qui changeait de mains. De la même époque, un ensemble original par son usage, car destiné à orner une chaise à porteurs, constitué d’une paire de vases de forme archaïsante dite fanghu en porcelaine à fond céladon et à décor émaillé dans le style de la «famille rose «, recueillait 5 152 €. Loin de là, dans l’Inde coloniale, on avait fabriqué une table à jeux en bois indigène, un beau travail anglo-indien du XIXe siècle, dotée d’une exceptionnelle sculpture en résille ajourée et peuplée d’oiseaux. Pour ce meuble qui n’est pas sans évoquer les productions de la « présidence de Bombay « dites Bombay blackwood , il fallait avoir prévu 7 599 €.