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L’insolent succès des fonds de dotation

Publié le , par Sarah Hugounenq

Mécènes, musées, collectivités ou collectionneurs… Tous succombent aux sirènes du fonds de dotation. Mais de quoi cet engouement est-il le nom ?

Exposition «SOUKHOS» de Raphaël Barontini au studio des Acacias.© Nicolas Brasse... L’insolent succès des fonds de dotation
Exposition «SOUKHOS» de Raphaël Barontini au studio des Acacias.
© Nicolas Brasseur
17  % de progression en deux ans. L’engouement pour les fonds de dotation ne se tarit pas. Créé en 2008, ce statut copié sur les endowment funds américains compte à la mi-2020 quelque 3  060  structures, contre 2  634  fondations, au statut pourtant séculaire. Si le fonds de dotation n’est pas proprement culturel, il fut imaginé par et pour le musée du Louvre. Un an après la signature de l’accord intergouvernemental avec Abou Dhabi et la promesse de ses juteux millions en contrepartie, le plus grand musée du monde soufflait à l’oreille du législateur l’idée d’un outil de gestion dédié, adapté aux contraintes budgétaires des organismes de l’État. Dans cet élan, le monde artistique s’est emparé de l’outil sans tarder et continue de s’y intéresser. Aux pionniers que sont la collectionneuse Agnès  b. ou le musée des beaux-arts de Lyon, qui optaient pour cet outil respectivement en 2009 et 2010, s’agrègent ces derniers mois un panel croissant d’émules. Le Centre Pompidou lançait son fonds Accélération en 2018, parallèlement à celui de Nîmes, dédié au mécénat culturel. L’Institut du monde arabe recevait le fonds Claude et France Lemand en 2019, même…
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