Ce bureau à cylindre rappelle le rôle de premier ordre joué par Riesener auprès des membres de la famille royale sous le règne de Louis XVI.
C’est une pièce mobilière en acajou et placage d’acajou, toutes faces… Ouvrant par quatre tiroirs en partie basse, dont un à double casier, ce bureau (131,5 x 140 x 77 cm) est surmonté en partie haute d’un cylindre dévoilant une tablette écritoire coulissante, trois petits tiroirs, trois autres simulés, et encore deux casiers. À la sobriété élégante propre au bois exotique, s’ajoute l’éclat de l’ornementation en bronzes dorés ciselés, qui se détaille sur les pieds fuselés cannelés, ainsi qu’aux entrées de serrure à cartouche, poignées et baguettes d’encadrement. Attribué à Jean-Henri Riesener, le bel ouvrage ne pouvait donc qu’obtenir 12 800 €. L’ébéniste, venu de Westphalie et reçu maître en 1768, devait s’avérer l’un des meilleurs interprètes du style Louis XVI. Il sera d’ailleurs nommé «ébéniste du roi» en 1774, et fournira de nombreux meubles à la cour et à toute l’aristocratie princière. Il faut enfin rappeler, à l’appui de cette attribution, qu’un secrétaire similaire (mais d’un gabarit inférieur, l. 132 cm) portant l’estampille de Riesener a été vendu à l’Hôtel des ventes de Monaco, le 11 décembre 1999. Tandis que l’entrée de serrure à cartouche feuillagé – assez typique du maître – se retrouve sur une coiffeuse conservée aujourd’hui au château de Versailles, qui fut livrée pour la reine Marie-Antoinette aux Tuileries en 1784.