Fantastiques, inspirées par la nature et sublimant la femme, les années 1880-1914 sont une période féconde de la création joaillière.
Le bijou art nouveau ? Tendance, forcément ! L’École des arts joailliers lui consacre une magistrale exposition avec une mise en scène révélant tout de son envoûtante beauté. Par ailleurs, Vever , relancé par les descendants du fondateur, a organisé en ses bureaux une présentation de son patrimoine (voir l'article V comme Vever de la Gazette n° 25, page 212), tandis que Sarah Bernhardt , en majesté au Petit Palais , y dévoile quelques-unes de ses parures… Jamais autant qu’en ce début d’été le fantastique accessoire ne s’est épanoui – et ce ne sont pas les résultats étincelants obtenus aux enchères qui vont contredire ce propos. Au delà de sa beauté, la parure a joué un rôle central dans l’évolution artistique et sociétale du tournant du XX e siècle. C’est tout ce qui en fait l’originalité… et la désirabilité. L’heure de la pierre précieuse caracolant en tête est alors révolue, place aux matériaux organiques et minéraux inusités, à tous les possibles en termes de répertoire visuel. Le bijou touche à l’art et devient une arme de séduction massive.
Georges Fouquet (1862-1957), pendentif « Ailes » en or, 1902, à décor d’ailes de papillon habillées d’une marqueterie d’opale et d’écaille blonde, au centre un motif rehaussé de roses diamantées, d’émeraudes et d’une aigue-marine, surmonté d’une couronnée de perles fines et d’opales, l’ensemble retenant en pampille des lames articulées et diamantées et une perle fine baroque, 14 x 13 cm, 76,60 g. Paris, Hôtel Drouot, 26 mai 2021. Paris Enchères – Collin du Bocage OVV. Cabinet Vendôme Expertise. Adjugé : 195 776 €
René Lalique (1860-1945), pendentif et son…
com.dsi.gazette.Article : 45167
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