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Hervé Odermatt, de Crésus... à Jésus

Publié le , par Laurence Mouillefarine

L’ancien marchand de tableaux Hervé Odermatt publie son autobiographie. Ou comment un enfant naturel, élevé par une famille de paysans, devient une figure internationale du commerce de l’art moderne. Que d’anecdotes ! 

Hervé OdermattPhoto : Philippe Delattre Hervé Odermatt, de Crésus... à Jésus
Hervé Odermatt
Photo : Philippe Delattre
«  En toute humilité, je vous le dis, j’ai eu un destin exceptionnel », avertit Hervé Odermatt. Aussi, le galeriste à la retraite a-t-il pris la plume pour se raconter dans un livre intitulé Le Chinois (éditions Mame). 94  ans, pochette à la boutonnière de sa veste vert bouteille, pieds nus dans ses mocassins, l’homme est pour le moins fier de lui. Ses débuts dans la vie furent difficiles. Gaston Odermatt (il déteste son prénom, qu’il changera à la première occasion) est le fils naturel d’une jeune Alsacienne et d’un étudiant chinois. Sa mère, fort pauvre, tenue de s’engager comme bonne à tout faire, le place chez un couple de paysans dans la Loire profonde. L’enfant est heureux dans cette famille bienveillante. Hélas, les gamins sont cruels. À l’école, on le traite de « bâtard » ou de « chinetoque ». À chaque insulte, il cogne. Ses blessures d’enfance vont se traduire par une volonté de conquête, n’est-ce pas docteur Freud  ? Il aura sa revanche. « Tout ce que j’ai entrepris a réussi  ! », martèle Hervé Odermatt, de plus en plus sûr de lui. « Je pêchais des grenouilles pour me faire de l’argent de poche  ; à qui allais-je les…
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