Installé à Nancy depuis trente ans, Hervé Bize a démontré que le centralisme parisien n’est pas une règle absolue et qu’une alternative est possible. L’Est comme point d’ancrage pour conquérir le monde.
Comment l’aventure a-t-elle commencé ? Au départ, j’ai eu une activité artistique personnelle, qui a débuté au sortir de l’adolescence, lorsque j’ai découvert que j’avais un ancêtre peintre, le prototype même de l’artiste du XIX e siècle, portraitiste et paysagiste participant aux salons. Je me suis alors lancé dans la peinture, de manière autodidacte à partir de 1983 et, en 1986, j’ai monté une biennale d’art contemporain dans un entrepôt désaffecté à Nancy, avec une vingtaine d’artistes de la région Lorraine, mais aussi d’autres déjà un peu connus, tels Jean-Charles Blais ou Bernard Piffaretti… Tout est parti de cet enchaînement d’événements, c’est-à-dire de la volonté d’avoir une démarche artistique tout en prenant conscience du manque de lieux de diffusion de l’art en régions, ce qui m’a donc incité à ouvrir ma propre galerie, trois ans plus tard. Est-ce qu’en trente ans la politique et la ligne artistique de la galerie ont changé ? Oui et non. Je suis resté assez fidèle à des artistes, quels que soient leurs origines, la génération à laquelle ils appartiennent, les médiums convoqués par les uns ou les autres. L’évolution concerne plus précisément le fonctionnement et le travail de la galerie. Sur les dix premières années, la plupart des activités se concentraient…
com.dsi.gazette.Article : 10223
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