Une paire de gouaches à rehauts d’or traitées comme des paraboles rendait grâce à son créateur, Hans Bol.
On gagne toujours à faire le bien autour de soi et à suivre la parole divine ! Hans Bol (1534-1593), artiste flamand de Malines, dans l’actuelle Belgique, invite le croyant du XVIe siècle à réfléchir au sens de la vie, à la raison de sa présence sur terre et aux différents chemins qu’il peut choisir de suivre. Il le fait par le biais de ce qu’il sait faire : la peinture. Ainsi exécute-il pour les Wunderkammer de ses riches contemporains de précieuses gouaches sur papier qui lui vaudront une renommée bien au-delà des frontières de Flandre et un véritable succès commercial. Il aurait débuté dans cette technique une fois installé à Anvers en 1574, à la suite de troubles religieux. La plupart de ses œuvres présentent la même minutie, que ce soit des tableaux – ainsi ceux réalisés pour la Résidence de Munich – ou les miniatures fournies en 1582 pour le livre d’heures du duc d’Alençon. Ayant conservé la fraîcheur de leurs coloris – l’une des spécificités de Bol – et montrant une réelle qualité dans le traitement de la perspective et des paysages, cette paire de petites gouaches mettant en scène les paraboles de L’Ânesse de Balaam (voir l'article Les paraboles de Hans Bol en couverture et en page 6 de la Gazette n° 43) et du Bon Samaritain n’avait pas de difficulté à trouver la bonne voie et était acquise pour 114 840 €.