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Guy Loudmer, commissaire-priseur hors norme

Publié le , par Vincent Noce

Le monde de l’art a perdu l’un de ses seigneurs : Guy Loudmer, figure d’une nouvelle génération de commissaires-priseurs, s’est éteint le 27 août à 86 ans.

Guy Loudmer au pupitre à l’Hôtel Drouot, en 1989.  Guy Loudmer, commissaire-priseur hors norme
Guy Loudmer au pupitre à l’Hôtel Drouot, en 1989.
Photo Poub’s
Grand seigneur, seigneur de guerre, seigneur déchu, Guy Loudmer a tout connu. Il a été enterré dans la commune de Sare, au Pays basque, où il vivait retiré depuis des années. Il a été l’un des plus brillants commissaires-priseurs de la seconde moitié du XX e   siècle, prenant la défense de l’art moderne et de l’art primitif à une époque où ces choix n’allaient pas de soi. Il a tenu certaines des plus grandes ventes de Drouot, avant de connaître une disgrâce spectaculaire. Guy Loudmer est né le 2  juin 1933, dans une famille qui avait fui les pogroms de Bessarabie  ; elle put survivre à l’invasion hitlérienne réfugiée dans le Sud, grâce à des faux papiers fournis par Marie-Ange Rodriguez, secrétaire de la mairie de Cassis. Son père, menuisier ébéniste, résistant communiste, est mort en déportation et l’adolescent a été élevé par le second mari de sa mère. Le jeune homme a étudié le droit avant de choisir le métier de commissaire-priseur. Il a gardé un souvenir mitigé de ses démarches en quête d’une étude à racheter. «Ce n’était pas bien vu, j’étais un métèque, fils de métèque», a-t-il résumé…
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